Le Foll égratigne Valls dans le débat pour la primaire

 Stéphane Le Foll n'exclut pas de se prononcer en faveur de l'ancien locataire de Matignon.
Stéphane Le Foll n'exclut pas de se prononcer en faveur de l'ancien locataire de Matignon. © AFP
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avec Reuters
Stéphane Le Foll épingle Manuel Valls dans un entretien à paraître mercredi dans les Échos. Il n'exclut toutefois pas de le soutenir lors de la primaire de la gauche.

"Il ne faut pas s'enfermer dans un débat de primaire de la gauche mais se projeter dans un débat de présidentielle, de gauche contre droite. L'enjeu n'est pas l'avenir du 49-3". Mardi, Stéphane Le Foll a épinglé Manuel Valls dans un entretien à paraître mercredi dans Les Echos. Ces propos visent directement l'ex-Premier ministre, désormais candidat à la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier, qui a annoncé la semaine dernière avoir l'intention de supprimer la controversée procédure d'adoption des projets de loi prévue par l'article 49-3 de la Constitution.

 

Valls ou Peillon, son coeur balance. Pour autant, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement n'exclut pas de se prononcer en faveur de l'ancien locataire de Matignon. Interrogé par le quotidien économique sur l'éventualité de soutenir Manuel Valls ou Vincent Peillon, il précise qu'il se décidera "en début d'année prochaine". "J'attends de voir le corps des projets défendus par les deux hommes", indique-t-il. 

La règle des 3 %. Ce fidèle de François Hollande réaffirme par ailleurs qu'il ne soutiendra ni Benoît Hamon ni Arnaud Montebourg en vue de la primaire, étant "fondamentalement en désaccord avec eux". Il dénonce notamment le fait que ses anciens collègues au gouvernement "remettent en cause la règle des 3%", à savoir le fait de contenir le déficit public de la France sous le seuil de 3% du produit intérieur brut (PIB), une position "irresponsable" selon lui. 

Sa contribution au débat. S'il a choisi de ne pas être candidat pour ne pas "ajouter de la confusion avec une candidature supplémentaire", Stéphane Le Foll a décidé de participer au débat en publiant une contribution via la Fondation Jean Jaurès dans le cadre du débat sur la primaire à gauche. Il y évoque notamment la question de la transition écologique et propose, plutôt que le revenu universel favorisé par Benoît Hamon et Manuel Valls, un "panier patrimonial" destiné à "aider chaque Français à la constitution d'un patrimoine". Ce "patrimoine de départ pour les jeunes", associant une dotation en capital éventuellement complétée d'un prêt, "représente la capacité que l'on a à éviter la concentration du capital et à avoir une dépense publique efficace", précise Stéphane Le Foll.