Le FN remporte l'élection cantonale à Brignoles

L'UMP et le FN s'affrontaient, dimanche, au deuxième tour du scrutin. C'est Laurent Lopez qui l'a emporté.
L'UMP et le FN s'affrontaient, dimanche, au deuxième tour du scrutin. C'est Laurent Lopez qui l'a emporté. © REUTERS
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avec Sébastien Krebs envoyé spécial à Brignoles et AFP , modifié à
Laurent Lopez  a obtenu 53,9 % des voix face à la candidate UMP Catherine Delzers.

L'INFO. Le Front national a remporté le deuxième tour de l'élection cantonale de Brignoles face à l'UMP avec 53,9% des voix. Un scrutin marqué par une très forte participation par rapport au premier tour le 6 octobre dernier.

Pas de sursaut face au FN. "C'est le maire de Brignoles qui les a donnés", rapporte Sébastien Krebs, envoyé spécial d'Europe 1, "et c'est donc le Front national qui arrive en tête". Le candidat du FN, Laurent Lopez, a remporté l'élection dans le canton de Brignoles, avec 53,9% des scrutins. La participation a été en forte hausse pour ce duel UMP/FN, très suivi des états-majors politiques avant les municipales de mars. Mais elle n'a pas permis ce sursaut que la gauche et l'UMP espéraient pour faire barrage face au FN.

Marine Le Pen a aussitôt félicité son candidat sur Twitter :

Une participation en augmentation. Ouverts à 8 heures, les bureaux de vote ont fermé à 18 heures. La mobilisation était plus importante que lors du premier tour. Elle a atteint 47,47 %, selon les chiffres de la pr&éfecture, soit une hausse de 14 point par rapport à la semaine passée. L'abstention avait en effet été de 67% au premier tour.

Catherine Delzers reconnait sa défaite. La candidate de l'UMP, Catherine Delzers, a reconnu sa défaite à demi-mots, dimanche soir. Le candidat FN Laurent Lopez avait estimé, à la mi-journée, "avoir de bonnes chances", mais que "ce n'était pas gagné" face à une "adversaire redoutable" qui a "beaucoup travaillé", avait-il admis. A l'annonce des résultats "certains ont entonné la Marseillaise", rapporte notre envoyé spécial, "tandis que d'autres ont fait part de leur déception".

"Un vote sanction au premier tour". Dans cette petite cité de 17.000 habitants, un électeur affirmait qu'il y avait eu "un vote sanction au premier tour", tandis qu'un autre, Mathieu, 45 ans, disait qu'il était "important de voter".  Marie, la soixantaine, qualifiait de "normal" le vote FN. "Aujourd'hui, dans cette petite ville, vous vous demandez où vous êtes", ajoutait-elle, faisant allusion à la présence d'une population d'origine maghrébine dans le centre-ville. Éliminée dès le premier tour, la gauche a lancé un appel au "front républicain" pour "faire barrage" au candidat FN, arrivé en tête le 6 octobre avec 40,4% des suffrages, et soutenir Catherine Delzers (20,8% des voix).

Un second tour surveillé de près. A cinq mois des municipales, alors que la gauche a perdu huit législatives partielles et trois cantonales en un an, ce second tour était surveillé de près par les états-majors politiques. Se félicitant d'une "poussée assez spectaculaire", la présidente du FN Marine Le Pen avait revendiqué pour son parti le titre de "premier parti de France". Le FN "a fait le même score que d'habitude", a nuancé Cyril Omet, responsable local du PS. De fait, le FN avait obtenu 32,97% des suffrages au 1er tour en 2011 (2.757 voix), 34,9% en 2012 (2.734 voix), et, en 2013, 40,4% mais avec un peu moins de bulletins favorables (2.718).