Le FN poursuit son opération mains propres

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P.R. , modifié à
La commission des conflits du parti pourrait exclure mercredi une dizaine d’adhérents.

Petit à petit, Marine Le Pen continue de "nettoyer" le FN de ses éléments "folkloriques", comme elle les avait appelés lors du défilé du 1er mai dernier. Pour conquérir l’acceptabilité médiatique, le parti frontiste exclut ses brebis galeuses.

Marine Le Pen a convoqué mercredi matin une dizaine d’adhérents devant la commission des conflits du parti, selon Le Parisien. Et ce trois mois après l’exclusion par cette même commission d’une quinzaine de membres du FN, pour la plupart des soutiens de Bruno Gollnisch, ex-rival de la fille de Jean-Marie Le Pen pour briguer la présidence du parti.

Un élu convoqué dénonce une "purge"

Parmi les membres du FN visés par cette procédure disciplinaire figure Yvan Benedetti, très proche de Bruno Gollnisch. Cet ancien dirigeant du groupuscule d’extrême droite l’Œuvre française est accusé entre autres de s’être présenté comme "antisioniste, antisémite, anti-juif" sur le site internet Trans-Europe-Extrêmes, tenu par les étudiants de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille. Dès l’annonce de sa convocation, l’élu FN était monté au créneau, dénonçant une "purge".

Des accusations que rejette Steeve Briois, secrétaire général du Front national, et membre de la commission des conflits : "depuis que j’ai pris la tête du secrétariat général en janvier dernier, dix-sept secrétaires départementaux ont été remplacés dont treize avaient parrainé Marine pendant la campagne interne", s’est-il justifié.

Un partisan de Marine Le Pen est d’ailleurs convoqué mercredi : Thierry Maillard, candidat du FN aux dernières élections cantonales à Reims. Le réseau France nationaliste, dont il se présente comme le porte-parole, est à l’origine d’une affiche utilisant la photo d’un jeune adolescent blond emprunté à un document des jeunesses hitlériennes de 1939. Et sur le blog de ce même réseau, Thierry Maillard a rendu hommage à Jean-Marie Bastien-Thiry, fusillé en 1963 après deux attentats manqués contre le général de Gaulle. Le FN a encore du chemin à faire pour devenir "un parti comme les autres".