Le FN et LR reprochent à Le Roux le flou du bilan sécuritaire de la nuit du 31

"Que le véhicule soit enflammé directement ou par propagation, le résultat est le même pour la victime", a fait valoir Éric Ciotti.
"Que le véhicule soit enflammé directement ou par propagation, le résultat est le même pour la victime", a fait valoir Éric Ciotti. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Front national et Les Républicains ont dénoncé le flou du bilan sécuritaire établi par le gouvernement après la nuit de la Saint-Sylvestre, dans des communiqués publiés lundi.

Pour la droite et l'extrême droite, le bilan sécuritaire annoncé par Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur, après la nuit du Nouvel An, reste flou.

Éric Ciotti, député LR des Alpes Maritimes, a "dénoncé l'imprécision manifeste des données communiquées par le ministère de l'Intérieur et demandé la publication immédiate des données de délinquance relatives aux faits de violence urbaine commis lors de la nuit de la Saint Sylvestre". "L'indicateur du nombre total de voitures brûlées a été abandonné au profit des 'mises à feu directes' qui ne tiennent pas compte, comme le voudrait le bon sens, des véhicules proches enflammés par propagation. Que le véhicule soit enflammé directement ou par propagation, le résultat est le même pour la victime", a-t-il fait valoir dans un communiqué.

Pour le FN, "Il n'a pas communiqué le nombre de véhicules total". "Le nouveau ministre de l'Intérieur a fait un bilan sécuritaire extrêmement flou de la nuit de la Saint-Sylvestre. Ainsi, il n'a pas communiqué le nombre total de véhicules brûlés et estime que le nombre de mises à feu directes de véhicules est 'contenu' alors qu'il connaît une hausse sensible de 8% en un an", estime le FN. "Le Front national exige donc du ministre de l'Intérieur la transparence totale sur le bilan sécuritaire de la nuit du réveillon et un plan d'action précis."

20% de voitures brûlées en moins qu'en 2015. Le ministère de l'Intérieur avait déclaré dimanche soir que le réveillon s'était "déroulé sans incident majeur" mais que "quelques tensions ou troubles à l'ordre public" avaient eu lieu, justifiant l'interpellation de 454 personnes dont 301 placées en garde à vue. Le gouvernement n'a pas donné de bilan exact du nombre de voitures brûlées, se bornant à dire qu'il avait diminué de 20% sur les cinq dernières années. Il a également indiqué qu'il y avait eu 650 "mises à feu directes" de véhicules contre 602 l'année passée.

Le ministère de l'Intérieur avait également fait état de deux CRS et d'un pompier blessés, déplorant des "violences et agressions" "inacceptables" dont "leurs auteurs auront à répondre de leurs actes devant la Justice".