Le FMI bientôt au secours des Grecs ?

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La majorité des pays de l’UE sont favorables à une aide du FMI, même si le symbole est fâcheux.

Le scénario d’un plan de secours financier pour la Grèce se précise, reste à savoir qui va prêter l’argent. Au sein de l’Union Européenne (UE), les avis divergent : soit les pays membres se mobilisent pour sauver le mauvais élève de la classe, soit ils laissent intervenir le FMI mais l’union perdrait de sa crédibilité.

Le temps presse, si bien que le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a appelé les dirigeants des pays de l'UE à se prononcer la semaine prochaine sur un mécanisme d'aide financière à la Grèce.

"Il est important que l'Union européenne parvienne dans le courant de la semaine prochaine à une conclusion plus spécifique", a-t-il déclaré.

L’Allemagne change d’avis

La semaine dernière, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble considérait qu'une intervention du FMI serait un constat d'échec et demandait à La Grèce de poursuivre ses efforts.

L’idée d’un fond monétaire européen jouant le même rôle que le FMI a même été évoqué, pour éviter cette aide extérieure. Mais vendredi l’Allemagne a finalement accepté le scénario d’une aide du FMI et a rejoint les Pays-Bas ou encore la Finlande, qui se sont déclarés "partisans d'une route du FMI".

"Le gouvernement allemand n'exclut pas le recours aux ressources du Fonds monétaire international", a déclaré le porte-parole du gouvernement Ulrich Wilhelm. Mais l’Allemagne estime qu’une telle aide devrait se faire en concertation avec les autres membres de l’UE.

Une aide qui affaiblit l’Europe

En envisageant une aide du FMI, l’Allemagne continue à ne pas vouloir payer les pots cassés par la Grèce. Une aide directe de l’UE aux Grecs serait en effet en grande partie financée par l’Allemagne.

Mais la Grèce doit absolument emprunter 400 milliards d’euros cette année, malgré son plan d’austérité. Déjà jugé instable, le pays emprunte de l’argent à un coût très élevé. Une aide du FMI provoquerait une hausse supplémentaire des taux d’intérêt, car perçue par les marchés comme un nouveau symptôme de la mauvaise santé de la Grèce.

Vendredi midi, l’euro était déjà la cible d’attaques spéculatives et reculait à 1,35 dollars. Tant que l’UE ne trouve pas d’accord, le cours de la monnaie européenne risque d’être chahuté.

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