Le discours de Marion Maréchal Le Pen pourrait bien faire de l'ombre à Marine Le Pen

Marion Maréchal-Le Pen 1280
© IROZ GAIZKA / AFP
  • Copié
Virginie Riva, édité par R.Da.
L'ex-députée frontiste va prendre la parole jeudi à Washington, au milieu des ténors de la droite américaine.

Moins d'un an après son retrait de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen fait un retour qui ne passe pas inaperçu. Elle s'exprimera jeudi après-midi au rendez-vous des conservateurs américains, le Conservative Political Action Conference, à Washington. Dans une tribune publiée par Valeurs actuelles, elle détaille son futur projet : créer une Académie de sciences politiques, projet non-partisan mais de formation des élites politiques de tous les courants de la droite.

Dix minutes, en anglais. Marion Maréchal-Le Pen a certes quitté la vie politique, mais avec cette prise de parole aux Etat-Unis et ce projet, elle prouve que son intérêt pour la politique n'a aucunement disparu. Aux Etats-Unis pour récolter des fonds pour sa future école, la petite fille de Jean-Marie Le Pen prendra la parole dix minutes, en anglais. Une intervention calée après celle de Mike Pence, le vice-président des Etats Unis, et à la veille de celle de Donald Trump. De quoi attirer l'attention.

Pas de retour en politique. Dans son discours, l'ex-députée du Vaucluse développera une vision du monde pour 2050, et lancera un appel à collaborer entre conservateurs américains et français. Mais il ne s'agit absolument pas d'un retour politique, assure de son côté Marine Le Pen, la présidente du Front national. "Marion n'est pas dans une démarche politique. Elle est venue aux Etats-Unis exposer un projet professionnel. Je ne vois pas ce que l'on peut lui reprocher à ce titre", commente-t-elle.

Une semaine à risques. Il n'empêche, ce déplacement tombe mal pour Marine Le Pen, en mal de crédibilité à la tête d'un parti en crise. Elle doit affronter une semaine chargée, avec beaucoup d’avènements qu'elle ne maîtrise pas, de la publication des mémoires de son père à la création des Patriotes par Florian Philippot. Et tout cela à quelques semaines du congrès de la refondation à Lille.