Le coup de gueule d'Ayrault

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
VIDEO - Il s'est élevé jeudi contre "la politique politicienne" et les "chroniques de démolition".

Jean-Marc Ayrault, d'habitude si pondéré, a haussé le ton, jeudi matin, en marge du congrès de l'Union professionnelle artisanale, ne cachant pas une certaine exaspération. Très agacé, le Premier ministre a dénoncé "les chroniques quotidiennes de démolition" à son encontre. Le chef du gouvernement avait été mercredi la cible de critiques de la droite et même d'une partie de la gauche après avoir commis un impair en annonçant une censure par le Conseil constitutionnel de la loi sur le logement social alors que les Sages n'avaient pas encore statué.

"Les chroniques quotidiennes de démolition, ça ne m'intéresse pas" :

A la question de savoir s'il se sentait pris pour cible, le chef du gouvernement a répondu sans détour : "ça c'est clair". "Vous savez, j'ai l'habitude, ça ne me fait pas peur. Ceux qui ont dirigé le pays pendant dix ans, qui ont laissé le pays dans l'état que nous connaissons, ils devraient faire preuve d'un peu plus de retenue et de respect", a t-il taclé.

Au-delà du "Ayrault bashing" dont il s'estime victime, le Premier ministre a surtout peu pas apprécié les fuites dans la presse du rapport sur la compétitivité préparé par Louis Gallois.  Interrogé sur les informations du Parisien affirmant que le rapport préconiserait la fin des 35 heures, le Premier ministre s'est emporté : "Ah le rapport Gallois ! Vous l'avez lu le rapport Gallois ?". "Le rapport me sera remis le 5 novembre alors vous pourrez continuer tous les jours votre petit feuilleton, ça ne m'intéresse pas, parce que quand on parle d'un rapport qu'on n'a même pas lu, je pense que ce n'est pas très sérieux. Moi j'essaie d'être sérieux", a-t-il tancé.

>>> La journaliste politique d'Europe 1 Camille Langlade a assisté à la scène. Voila ce qu'elle a écrit sur son compte Twitter.