Le Corse Talamoni "disposé à porter secours" aux migrants du Lifeline

La position de la majorité de Jean-Guy Talamoni "n'a pas vocation à changer".
La position de la majorité de Jean-Guy Talamoni "n'a pas vocation à changer". © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP
Tout en indiquant que tous les pays de la Méditerranée devaient être prêts à porter secours aux migrants, le président de l'Assemblée de Corse a reconnu que les autorités insulaires n'étaient pas compétentes en la matière.

Le président nationaliste de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni s'est dit lundi "disposé à porter secours" aux migrants recueillis sur le navire humanitaire Lifeline, que l'Italie refuse de laisser accoster.

"Il faut l'accord de l'État". "Dès l'instant où il y a un navire avec des personnes à bord et une situation d'urgence, nous sommes disposés à leur porter secours", a déclaré Jean-Guy Talamoni sur France Inter, reconnaissant toutefois que les autorités insulaires n'étaient pas compétentes en la matière. "Juridiquement, il faut évidemment l'accord de l'Etat pour que les choses se fassent", a précisé le dirigeant indépendantiste, qui avait déjà fait une proposition comparable lorsque l'Aquarius de l'ONG SOS Méditerranée avait été confronté à une situation similaire mi-juin. "La position de la majorité de notre collectivité n'a pas vocation à changer", a précisé Jean-Guy Talamoni estimant que "tous les pays de la Méditerranée" devaient être prêts à porter secours aux migrants dès l'instant où il y a un navire avec des personnes à bord en situation d'urgence."

Le Lifeline toujours coincé. Le Lifeline, affrété par l'ONG allemande du même nom, est coincé avec 234 migrants secourus à bord, le ministre italien de l'Intérieur Mateo Salvini lui refusant l'autorisation d'accoster. La proposition des nationalistes corses d'accueillir l'Aquarius, présentée comme un "geste humanitaire", avait été saluée par une partie de la classe politique française, qui critiquait le silence d'Emmanuel Macron quant au sort des 630 migrants à bord. La préfète de Corse Josiane Chevalier avait rétorqué aussitôt qu'une telle décision "appartient à l'État français" et non à une collectivité territoriale.