Le chômage se réinvite dans la campagne

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avec AFP , modifié à
La lutte contre le chômage a été déterminante dans le choix des électeurs, notamment ceux du FN.

Avec un Front national arbitre du second tour, qui a dragué les votes populaires et précaires, l'emploi et le chômage sont revenus au premier plan dans la course présidentielle en France.

Une bataille Hollande-Sarkozy

Depuis dimanche, les thèmes sociaux se sont imposés. François Hollande a promis de nouveau mardi qu'il "inversera la courbe du chômage" et répète que son rival est "le candidat du vrai chômage". 

Une réponse à Nicolas Sarkozy qui a appelé lundi "ceux qui travaillent dur" et "ne veulent plus que quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille" à se rassembler le 1er mai pour fêter "le vrai travail".

Le président-candidat provoque les syndicats sur leur terrain et "attaque les chômeurs qui seraient des assistés", s'est indignée mercredi l'association de chômeurs Apeis en renvoyant à Nicolas Sarkozy son "bilan": "5 années de casse et de recul sociaux".

Un facteur déterminant

En février, 2,867 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité pointaient à Pôle emploi, 4,278 millions de personnes, si on inclut les travailleurs précaires. A ce niveau, inégalé depuis douze ans, la lutte contre le chômage a été le premier déterminant du choix des électeurs, 50% d'entre eux plaçant cette thématique en tête, selon un sondage TNS-Sofres réalisé dimanche.

Même si l'électorat frontiste place la lutte contre l'immigration clandestine (50%) juste devant celle contre le chômage (46%), les scores du FN montrent une corrélation. Ainsi, dans 34 des 55 départements où Marine Le Pen a réalisé un score supérieur à 17,9% (moyenne du FN), le taux de chômage était supérieur à sa moyenne (9,4%) du 4e trimestre 2011, en France.