"Le choix du gouvernement a été de privilégier les mères", explique Marlène Schiappa

"Les agricultrices n'ont actuellement pas un congé maternité satisfaisant", estime Marlène Schiappa.
"Les agricultrices n'ont actuellement pas un congé maternité satisfaisant", estime Marlène Schiappa. © DR
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Ophélie Gobinet , modifié à
La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a assuré que "le congé paternité n'était pas repoussé aux calendes grecques".
INTERVIEW

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé jeudi matin que le congé maternité pour les travailleuses indépendantes et exploitantes agricoles allait être étendu à huit semaines minimum et seize semaines au total. Sur Europe 1, Marlène Schiappa s'est félicitée de la réalisation d'une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Qu'elles soient dentistes ou agricultrices, les travailleuses indépendantes sont actuellement indemnisées 44 jours par la Sécurité sociale des indépendants. Soit un peu plus de six semaines. L'annonce de l'alignement de leur congé maternité sur celui des salariées par le Premier ministre sur France Inter sonne comme une bonne nouvelle. "C'est une promesse de campagne du président qui va être réalisée", a d'emblée posé la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Tenir compte des spécificités de chaque métier. "Les agricultrices n'ont actuellement pas un congé maternité satisfaisant. On va améliorer cette situation en tenant compte des spécificités de chaque métier". Pour les agricultrices, qui malgré leur congé, doivent s'occuper des bêtes, Marlène Schiappa estime important de maintenir "le service de remplacement, pour qu'elles puissent être remplacées, mais aussi qu'elles aient un revenu qui leur permettent de s'arrêter décemment". 

"Le congé paternité n'est pas repoussé aux calendes grecques". Quid du congé paternité ? "Il n'est pas repoussé aux calendes grecques", assure Marlène Schiappa. "Le travail est en cours, le Premier ministre a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales. Tout cela coûte énormément d'argent et le choix du gouvernement a été de privilégier les mères", ajoute-t-elle alors qu'un rapport publié le 11 septembre de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) proposait de porter la durée du congé paternité à deux ou trois semaines, contre onze jours actuellement.