Le candidat de l'UMP veut conjurer le "Tout sauf Sarkozy"

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Administrator User , modifié à
Lors de son meeting à Dijon lundi soir, Nicolas Sarkozy a fait un discours destiné à conjurer le fameux TSS (Tout sauf Sarkozy). Le candidat de l'UMP a répété une trentaine de fois l'expression "Pourquoi tant de haine", qui revenait dans sa bouche comme un leitmotiv.

Nicolas Sarkozy a dénoncé lundi à Dijon les "attaques personnelles", "rumeurs" et "insinuations" dont il se dit victime de la part de la gauche, en scandant son discours de plusieurs dizaines de : "Pourquoi tant de haine ?" "C'est peut-être parce que je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il y a aussi les appareils qui ont des intérêts à défendre, qui se sentent menacés par une défaite électorale et qui sont prêts à tout", a-t-il dit. Le candidat de l'UMP a fustigé une "coalition hétéroclite" constituée de l'extrême-gauche "avec son idéologie d'un autre âge" et d'une gauche qui "n'a plus d'autre programme que la défense des droits acquis" et "prête à tout pour faire barrage à (sa) candidature". Le meeting de Nicolas Sarkozy avait commencé en chanson. Chantre de l'amour universel, Enrico Macias, guitare en main, avait fait chanter par les participants le refrain, "Toi, Sarko, je suis bien dans tes bras", sur l'air d'un de ses succès populaires, "Toi, Paris, tu m'as pris dans tes bras". Au premier rang avaient également pris place une poignée d'élus UDF, symboles d'ouverture : le sénateur Daniel Dubois et les députés Francis Hillmeyer, Michel Hunault et Olivier Jardé, qui ont soutenu le président de l'UDF François Bayrou au premier tour et sont désormais ralliés à Nicolas Sarkozy. Illustration du mouvement "Tout sauf Sarkozy", le collectif "La France qui se lève tôt" organise depuis quelques semaines des manifestations en région parisienne. Les participants se réunissent très tôt le matin dans les rues de la capitale et réveillent les habitants au son de casseroles ou de sifflets. A 8 heures, les manifestants se dispersent, la plupart pour aller travailler. Frédéric Frangeul (avec Reuters)