"Le Canard enchaîné" épingle à nouveau Richard Ferrand

Dans son édition à paraître mercredi, "Le Canard enchaîné" énumère plusieurs faveurs que l'élu aurait accordé à sa compagne.
Dans son édition à paraître mercredi, "Le Canard enchaîné" énumère plusieurs faveurs que l'élu aurait accordé à sa compagne. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans son édition à paraître mercredi, l'hebdomadaire énumère plusieurs faveurs que l'élu aurait accordé à sa compagne.

Le Canard enchaîné a de nouveau épinglé, dans son édition à paraître mercredi, le député Richard Ferrand qu'il présente comme un "militant du mutualisme familial", en énumérant plusieurs faveurs que l'élu aurait accordées à sa compagne, selon l'hebdomadaire. Sandrine Doucen a été dès 2000 embauchée aux Mutuelles de Bretagne, dirigées à l'époque par celui qui est devenu samedi le patron des députés de la République en marche (REM), affirme le Canard.

Un "petit job" au château de Trévarez. Alors âgée de 25 ans et étudiante en droit, Sandrine Doucen aurait été embauchée en tant que directrice du personnel. La même année, elle a complété ses revenus par un "petit job" au château de Trévarez, un domaine appartenant au département du Finistère et géré par un comité d'animation présidé par le conseiller général Ferrand, poursuit l'hebdomadaire. Sandrine Doucen continuera d'être salariée par les Mutuelles de Bretagne jusqu'à sa prestation de serment d'avocat en septembre 2004, soutient Le Canard enchaîné, pour qui la "bienheureuse étudiante aura bénéficié d'une sorte de 'bourse' de 80.000 euros, financée par les mutualistes et les contribuables locaux".

"Aucune forme d'illégalité", pour l'entourage du député. "En dépit d'une présentation arrangée et orientée à dessein, il n'est fait état de strictement aucune forme d'illégalité dans cet article", a-t-on réagi mardi dans l'entourage de Richard Ferrand. "Par conséquent, il n'y a rien à commenter. Seule la loi doit primer, l'État de droit, rien que l'État de droit, pas un pseudo ordre moral", a ajouté l'entourage de ce proche d'Emmanuel Macron. Sollicité par l'AFP, Richard Ferrand n'était pas joignable dans l'immédiat.

Fin mai, Le Canard enchaîné avait déjà révélé qu'en 2011, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient choisi de louer un local à une société immobilière appartenant à sa compagne. Cette opération lui aurait permis de se doter "sans bourse délier, d'un patrimoine immobilier d'une valeur actuelle nette de 500.000 euros", selon l'hebdomadaire. Visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Brest dans le cadre de cette affaire, Richard Ferrand n'est resté qu'un mois à la tête de son ministère de la Cohésion des territoires. Samedi, il a été élu président du groupe des députés REM à l'Assemblée nationale.