Alain Lamassoure 1280
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M.B. , modifié à
Le député européen a rappelé, mardi sur Europe 1, qu'il fallait concrétiser la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne "le plus rapidement possible".
INTERVIEW

"Si un membre de la famille européenne ne se sent plus à l'aise, il doit pouvoir partir. C'est un divorce par décision unilatérale." C'est ainsi que le député européen Alain Lamassoure a interprété, mardi sur Europe 1, le vote britannique en faveur du Brexit. Regrettant un "formidable gâchis", ce soutien d'Alain Juppé a insisté sur la nécessité d'acter ce résultat électoral au plus vite.

Aller vite. "Il faut négocier les conditions du divorce le plus rapidement possible et commencer tout de suite", a t-il martelé. Le député européen a rappelé que rien, juridiquement, n'obligeait les 73 députés britanniques présents au Parlement européen à démissionner immédiatement. "Mais politiquement, personne n'imagine que des députés ou un Premier ministre continuent à voter des lois européennes qui s'appliqueraient à nous et plus à eux." Sans compter qu'un entre-deux pourrait être dévastateur économiquement parlant. "L'incertitude, dont on voit aujourd'hui les conséquences sur les marchés financiers, serait mortelle pour La City", a expliqué Alain Lamassoure.

Remise en question de l'anglais. L'élu est également revenu sur des conséquences qui pourraient paraître anecdotiques mais sont néanmoins très concrètes du Brexit. Notamment l'utilisation de l'anglais comme langue officielle dans l'Union européenne. Car avec la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, "l'anglais n'est plus la seule langue officielle d'aucun pays", a t-il rappelé. L'Irlande emploie aussi le gaélique, tandis que Malte compte le maltais en plus de l'anglais dans ses langues officielles. "Le Français, l'Allemand deviendraient les langues les plus pratiquées."