Laurent Wauquiez affirme "clairement" être pour "une Calédonie française"

Le président des Républicains a prévu de rencontrer les acteurs politiques et économiques de l'île lors de sa visite. (Image d'illustration)
Le président des Républicains a prévu de rencontrer les acteurs politiques et économiques de l'île lors de sa visite. (Image d'illustration) © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP
Le patron des Républicains a notamment fustigé la retenue du chef de l'Etat qui, lors de sa visite, a refusé de prendre parti dans le référendum pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France.

Laurent Wauquiez, président des Républicains, a exprimé dimanche à Nouméa "sa position claire" pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, en vue du référendum du 4 novembre sur l'indépendance, déplorant qu'Emmanuel Macron "n'ait pas pris position".

Au "cœur de la France". "Je suis là pour avoir une parole qui sera claire. Ma position c'est celle d'une Calédonie française, d'une Nouvelle-Calédonie qui choisit sa voie, son chemin, avec son autonomie, mais au cœur de la France", a-t-il déclaré, après avoir entamé son séjour par un dépôt de gerbe à la Croix de Lorraine, monument en hommage au Général de Gaulle. "Pourquoi le président de la République n'a-t-il pas pris une position plus claire ? S'il y avait un référendum sur l'appartenance de la Corse, de la Bretagne, du pays Basque ou de n'importe quelle région française, est-ce qu'on pense qu'un président de la République, qu'un Premier ministre ne se prononceraient pas?", a-t-il ajouté.

Un "moment historique". Il faisait allusion au discours prononcé début mai à Nouméa par Emmanuel Macron dans lequel le chef de l'Etat n'avait pas souhaité "prendre parti dans ce référendum", tout en affirmant que "la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie". À l'époque, le député Eric Ciotti, qui accompagne Laurent Wauquiez sur le Caillou, avait considéré ces déclarations comme une "faute majeure", formule que le patron de LR n'a pas reprise. Qualifiant le référendum de "moment historique", Laurent Wauquiez a souhaité "qu'une fois cette page tournée, cela permette de travailler ensemble sur la suite du destin commun" entre non indépendantistes et indépendantistes.

Collier de fleur et déambulation. "On est dans une région où se joue en partie l'avenir du monde. Grâce à la Nouvelle-Calédonie, la France est présente et grâce à la France, la Nouvelle-Calédonie a les moyens d'être protégée face aux pressions de puissance comme la Chine", a-t-il également déclaré avant de déambuler sur le coloré marché de Nouméa. Collier de fleur au cou, le patron de LR a échangé avec quelques commerçants et acheteurs dans une ambiance bon enfant, alors que la campagne pour le référendum, qui pourrait cristalliser les tensions, se déroule pour le moment dans un climat poli et apaisé.

Lors de son séjour, Laurent Wauquiez, qui entend aussi parler "emploi, délinquance, éducation et écologie", rencontrera les acteurs politiques et économiques, avant une réunion publique mercredi. Il quittera Nouméa le 13 septembre. Un processus de décolonisation par étapes est en cours depuis 1998 en Nouvelle-Calédonie, au statut largement autonome.