L'augmentation des impôts comme Premier ministre, pas ce dont Fillon "est le plus fier"

François Fillon a dit "assumer toutes les décisions prises" quand il était Premier ministre.
François Fillon a dit "assumer toutes les décisions prises" quand il était Premier ministre. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
L'ancien Premier ministre et candidat à la primaire de la droite a justifié sa décision par le contexte économique très difficile.

François Fillon, candidat à la primaire de la droite, a dit jeudi que les augmentations d'impôts décidées quand il était Premier ministre n'étaient "pas ce dont (il était) le plus fier", regrettant de ne pas avoir en parallèle "augmenté le temps de travail".

Une "crise financière extrême". "Ce n'est pas ce dont je suis le plus fier. Nous étions dans une situation de crise financière extrême, nous avons dû affronter la crise de 2010-2011", a déclaré François Fillon, qui était interrogé sur France 2 sur les augmentations d'impôts sur le capital et l'épargne mises en oeuvre durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Fillon avait une autre solution. Pour l'ancien Premier ministre, "il y avait plusieurs solutions pour réagir. J'en avais proposé une au président de la République (Nicolas Sarkozy) : 'certes, on va augmenter un certain nombre d'impôts car c'est nécessaire par rapport à la situation financière et la crédibilité. En échange, je veux une mesure de compétitivité. Je veux qu'on augmente le temps de travail, d'une heure, deux heures'", a raconté l'ancien locataire de Matignon. Nicolas Sarkozy "a décidé que c'était pas possible pour des raisons politiques et électorales. On a choisi ensemble, car j'assume toutes les décisions prises, on a opté pour une accélération de la mise en œuvre de la réforme des retraites, bah je pense qu'on aurait dû augmenter le temps de travail, ça aurait permis d'augmenter un peu moins les impôts et d'améliorer la compétitivité" a encore estimé François Fillon.

Un projet pour "provoquer le choc". Il avait auparavant, en matière d'économie, vilipendé "les solutions proposées par (ses) concurrents (qui) ne mènent nulle part". "On a trop attendu de pratiquer un choc relatif, pour redonner psychologiquement aux Français l'envie de se  défoncer, travailler, gagner de l'argent. Le projet que je propose est le seul de nature à provoquer ce choc" a-t-il souligné, lui que ses adversaires à la primaire caricaturent souvent en Margaret Thatcher, ultra-libérale Première ministre britannique des années 1980 au surnom de "dame de fer". "Je demande aux Français de travailler un peu plus", a-t-il encore dit.