L'Assemblée vote le budget de l'Éducation, avec un clivage droite-gauche

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La ministre de l'Éducation nationale a défendu lors de vote le bilan de la gauche au pouvoir. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi soir, les députés ont voté ce budget, le troisième de l'État, qui s'élèvera en 2017 à 68,64 milliards d'euros. 

Toujours premier budget de l'État en 2017, l'Éducation nationale, aux crédits votés après retouches en première lecture, a suscité mercredi soir à l'Assemblée quelques passes d'armes entre une gauche "fière" du bilan du quinquennat et une droite critique d'"affichage" et d'"idéologie".

68,64 milliards d'euros. Preuve de la volonté de placer "l'école au cœur du redressement du pays" depuis 2012, selon la ministre Najat Vallaud-Belkacem, le budget de l'Éducation, soutenu par toute la gauche, atteindra 68,64 milliards d'euros. Ce montant s'entend hors contributions directes de l'État aux retraites des fonctionnaires.

Vallaud-Belkacem défend son bilan. Dans une défense de la politique depuis le début du quinquennat, Najat Vallaud-Belkacem a insisté entre autres sur des "enseignants plus nombreux, mieux formés et mieux rémunérés", dont l'engagement "tenu" de quelque 60.000 créations de postes promises par François Hollande. "Certains résultats peuvent déjà être constatés comme la reconstitution du vivier d'enseignants", selon elle.

Le budget 2017 continue à donner "plus de moyens à ceux qui en ont le plus besoin", grâce au fonds de soutien aux communes pour développer les activités périscolaires (373 millions d'euros), au redéploiement de l'éducation prioritaire (338 millions) ou à l'augmentation de 10% des bourses lycéennes (673 millions), des fonds sociaux (65 millions) et la création de l'aide à la recherche du premier emploi (39 millions), a-t-elle vanté. Il confirme aussi le déploiement du plan numérique (192 millions) ou la revalorisation des carrières enseignantes, a ajouté la ministre.

Face à une droite en pleine campagne pour sa primaire en vue de 2017, Najat Vallaud-Belkacem a mis en garde contre le risque de "défaire notre tissu de service public" et, avec lui, "l'ambition de faire réussir un maximum d'élèves" ou de "transmettre les valeurs de la République" "sous prétexte d'autonomie".