L'Assemblée nationale vote la confiance au gouvernement Cazeneuve

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avec AFP , modifié à
Le nouveau Premier ministre a prononcé mardi son discours de politique générale devant les députés.

Nommé le 6 décembre après la démission de Manuel Valls, Bernard Cazeneuve sera le Premier ministre le plus éphémère de la Vème République. Mardi, il a prononcé devant les députés son discours de politique générale, abordant tour à tour la lutte contre le chômage, la Syrie et la politique intérieure.

305 voix contre 239. L'Assemblée lui a accordé une large confiance, plus large que celle accordée en septembre 2014 au second gouvernement de Manuel Valls et proche de celle du premier. Le troisième chef du gouvernement du quinquennat a recueilli 305 voix contre 239, avec 10 abstentions, selon les résultats proclamés au "perchoir" par le président Claude Bartolone (PS), à l'issue d'un vote d'une demi-heure dans les salons voisins de l'hémicycle après plus de deux heures de débat.

Pour les frondeurs, un "vote d'approbation". Élément notable au sein du groupe des socialistes et écologistes "réformistes", où 282 députés ont accordé leur confiance, il y a eu une seule abstention, celle de la "frondeuse" Barbara Romagnan.  Par avance, les socialistes "frondeurs" avaient fait savoir qu'ils apporteraient un "vote d'approbation" ne valant cependant pas "acceptation des choix qui ont divisé la gauche et le pays". Devant quelques journalistes, leur chef de file, Christian Paul, avait salué en Bernard Cazeneuve "un homme de dialogue" et un "Premier ministre de gauche, qui ne s'égare pas dans des croisades identitaires", dans une critique de Manuel Valls.

Douze des quinze membres du Front de gauche n'ont pas accordé leur confiance. À une exception ultramarine près, les élus du groupe à dominante PRG ont voté la confiance, tout comme l'ex-socialiste Thomas Thévenoud ou l'ex-écologiste Denis Baupin, là où 12 des 15 membres du groupe principalement Front de Gauche l'ont rejetée. Sept écologistes critiques de la ligne gouvernementale et l'ex-socialiste Philippe Nogues, désormais non inscrits, se sont abstenus.

Comme attendu, la quasi totalité des groupes LR (194 sur 199) et UDI (24 sur 27) ont voté contre, ainsi que les deux députés FN Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, ou encore le centriste Jean Lassalle.
En septembre 2014, Manuel Valls avait recueilli 269 pour, 244 contre et 53 abstentions, majorité nettement inférieure aux 306 voix pour son premier gouvernement en avril, 239 contre et 26 abstentions.