Pour Larcher, "les propos d'Aubry sentent la naphtaline"

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Jean-Pierre Elkabbach et , modifié à
LE GRAND RENDEZ-VOUS - Le président du Sénat, Gérard Larcher, a jugé "dépassés" les propos de Martine Aubry, dimanche sur Europe 1. 

Invité du Grand Rendez-vous, le président du Sénat, Gérard Larcher, a taclé très sévèrement Martine Aubry qui, dans les colonnes du Journal du dimanche, a demandé au gouvernement une "réorientation de sa politique économique". "Dans les propos d'Aubry, je sens un peu de naphtaline", a jugé l'UMP Gérard Larcher, dimanche sur Europe 1. "Je sens un peu une conception d'il y a 15 ans". Et d'en rajouter une couche : "elle a des rengaines du passé. Madame Aubry indique les recettes du passé, celles qui n'ont pas marché". 

"De la convergence" au Sénat. Élu (encore) président du Sénat, Gérard Larcher a rappelé les lignes directrices de sa mandature. Tout "en se situant clairement dans l'opposition nationale", le Sénat sera prêt à travailler avec la gouvernement sur certains sujets économiques et sociaux, a-t-il assuré. "S'il y a des choses qui vont dans le bon sens, j'inciterai mes collègues à la convergence", a-t-il ajouté, en faisant référence au futur projet de loi sur l'activité du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. 

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Critiques du gouvernement. Après avoir insisté sur la nécessité de convergence, Gérard Larcher a tout de même critiqué assez sévèrement le tandem Hollande-Valls. "On ne fait pas des économies en quinze jours, juste avant la loi de finances", s'est-il emporté. Le président du Sénat a notamment condamné la réforme sur les allocations familiales. 

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© Gérard Larcher : "si François Fillon se présente à la primaire pour 2017, je lui serai fidèle". (REUTERS)

Et l’élection interne à l'UMP ? "Mon vote restera secret", a confié Gérard Larcher, dimanche sur Europe 1. Il n'a donc pas voulu se prononcer sur l'élection interne à l'UMP, qui départagera Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, le 29 novembre prochain. Concernant la primaire pour 2017, le président du Sénat a rappelé qu'il n'était pas un "homme de fidélité variable". Filloniste de la première heure, Gérard Larcher apprécie également la bonne forme politique d'Alain Juppé. "Il n'est pas engagé dans la présidence de l'UMP. Sa réussite comme maire de Bordeaux a aussi joué en sa faveur", a-t-il expliqué. 

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