L'ancien maire du Havre a "déconseillé" à Philippe d'accepter Matignon avant les législatives, une "erreur politique"

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Antoine Rufenacht estime qu'Edouard Philippe a fait une "erreur politique" en acceptant le poste de Premier ministre avant les élections législatives © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
"Je ne partage pas l'analyse qu'il a faite, mais je lui garde beaucoup d'estime, beaucoup d'amitié et je dirais presque de l'affection, il pourrait être mon fils", a confié Antoine Rufenacht.

Antoine Rufenacht a "déconseillé" à Edouard Philippe, son successeur à la mairie du Havre, d'accepter le poste de Premier ministre avant les élections législatives, une "erreur politique" pour la droite dont cet ancien pilier des campagnes de Jacques Chirac ne souhaite pas "l'éclatement".

Un poste tentant. "Non il ne m'a rien proposé, je lui ai même plutôt déconseillé d'accepter ce poste de Premier ministre qui est évidemment tentant compte-tenu de son âge et de l'importance de cette responsabilité. Mais j'aurais préféré qu'il devint Premier ministre après les élections législatives", a déclaré Antoine Rufenacht sur LCI. Alain Juppé, le mentor d'Édouard Philippe, lui avait également déconseillé d'accepter ce poste.

"Il pourrait être mon fils". "Je ne partage pas l'analyse qu'il a faite, mais je lui garde beaucoup d'estime, beaucoup d'amitié et je dirais presque de l'affection, il pourrait être mon fils", a également déclaré le prédécesseur d'Édouard Philippe à la mairie du Havre. "Il m'en avait parlé avant, à un moment où ça n'était pas certain. Il était prudent", a-t-il indiqué.

"Je ne crois pas du tout à l'effacement de la droite et de la gauche". "Je pense que c'est une erreur politique pour la famille politique à laquelle j'appartiens. Je crois qu'on va se retrouver dans une situation difficile", a regretté Antoine Rufenacht. "Contrairement à ce que beaucoup de gens disent, je pense que la droite et la gauche doivent s'organiser, le Parti socialiste et le parti des Républicains doivent s'organiser, se réformer sans doute, mais se maintenir. Je ne crois pas du tout à l'effacement de la droite et de la gauche", a-t-il dit.

Emmanuel Macron est "ambigu". Emmanuel Macron, "je n'y crois pas. Le personnage est ambigu. Pour tout vous dire, il me met mal à l'aise avec ce côté... ce narcissisme, cette mise en avant de sa famille. Vous me direz : 'il n'est pas le premier à le faire', mais enfin je trouve que ce n'est pas le rôle du président de la République que d'avoir ce genre d'attitudes. Et ses projets qui sont ambigus... On ne sait pas ce qu'il veut faire finalement".