Lamy : "pas de cohésion sociale sans sécurité dans les quartiers"

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"Il y avait une première phase, de sécurité. Ce n'est pas le rôle du ministre de la Ville de diriger une compagnie de CRS", a défendu mercredi sur Europe 1 François Lamy, ministre de la Ville, pour justifier le long moment attendu (une semaine) avant de visiter la ville de Trappes, en proie à des émeutes il y a dix jours. "Il y a ensuite une phase pour comprendre ce qu'il s'est passé et voir s'il y a besoin de renforcer les dispositifs de sécurité. C'est ce que j'ai fait avec Manuel Valls, à Amiens, à Mulhouse et à chaque fois. L'action du gouvernement est cohérente et totale", a-t-il argumenté.

"Il n'y a pas de politique de cohésion sociale s'il n'y a pas de sécurité dans les quartiers", a par ailleurs argué le ministre, face à ceux qui accusent le gouvernement de mener une politique seulement sécuritaire dans les banlieues. "À Marseille par exemple, où je vais très très régulièrement, il y a des cités dans lesquelles on ne pouvait pas rentrer, dans lesquelles les fonctionnaires ne pouvaient pas rentrer, y compris les responsables d'associations. La première action vise à reconquérir le terrain. C'est ce qu'on est en train de faire. Il y a 18 cités qui ont été traitées. Ensuite, il y a une deuxième phase où se déploie l'ensemble des politiques gouvernementales."

Au sujet de la baisse du Budget de son ministère, à 504 millions d’euros en 2013 contre 525 millions d’euros en 2012, François Lamy ne se montre pas déçu... et se réjouit que les autres ministère puissent avoir des moyens pour intervenir, quitte à être accusé d'effacement. "Ces 500 millions servent à en débloquer d'autres. L'effet pervers de la politique de la Ville, ce qui s'est passé depuis 10 ans, c'est que lorsqu'elle s'est impliquée dans un quartier, les autres administrations ont eu tendance à s'en retirer. Le Budget dont je dispose doit servir à débloquer les Budgets des autres ministères", estime-t-il, citant les emplois d'avenir ou encore la création des Zones de sécurité prioritaire.