Lagarde : "on essaie de me salir"

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avec AFP , modifié à
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a répondu aux accusations dans l'affaire Tapie.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, déplore que "l'on essaie de (la) salir" dans le dossier de l'affaire Bernard Tapie, dans une interview à paraître mercredi dans Le Figaro.

Christine Lagarde est menacée d'une enquête pour abus d'autorité dans le dossier de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie sur la vente litigieuse d'Adidas par le Crédit Lyonnais en 1993.

"On essaie de me salir"

"Il n'y a, à ma connaissance, aucun élément nouveau apporté au fond du dossier", a-t-elle déclaré, "ma réaction est donc la même que lorsque j'ai découvert dans la presse la lettre adressée au procureur général près la Cour de cassation: sérénité sur le fond mais indignation sur le procédé".

"On essaie de me salir", a-t-elle déploré, "sans doute pour faire oublier que tout cela c'est l'héritage des petits arrangements de l'époque Mitterrand, où ceux qui donnent aujourd'hui des leçons de vertu étaient aux commandes". "Pour ma part, j'ai toujours agi avec rigueur et transparence, dans un seul sens: celui de l'intérêt général", a assuré la ministre, ajoutant: "Je le répète, je suis sereine comme je l'ai toujours été sur ce dossier".

La Cour de justice de la République enquête

Le procureur général près la Cour de cassation Jean-Louis Nadal a demandé à la Cour de justice de la République (CJR) d'ouvrir une enquête après avoir "relevé de nombreux motifs de suspecter la régularité, voire la légalité du règlement arbitral litigieux pouvant caractériser le délit d'abus d'autorité", délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

"C'est une étape normale de la procédure" qui "va permettre à Mme Lagarde de produire à nouveau toutes les informations en sa possession et de démontrer l'absence de fondement de ce dossier", a-t-on commenté dans l'entourage de la ministre.