Présidence de l'UDI : Lagarde et Morin en finale

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avec AFP , modifié à
Éliminé dès le premier tour, Yves Jego a dénoncé les "manoeuvres" de la campagne.

L’INFO. Yves Jego, président intérimaire depuis le retrait de Jean-Louis Borloo, n’est même pas qualifié pour le second tour. Jeudi soir, avec un jour de retard en raison de problèmes dans le déroulement du scrutin, l’UDI a dévoilé les résultats dans la bataille pour la présidence. Le député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde est arrivé légèrement en tête, devant Hervé Morin.

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"Désormais l'esprit de Jean-Louis Borloo ne soufflera plus à l'UDI". Un peu plus de 700 voix, sur 16.662 votants séparent les deux premiers (35,9% contre 31,5). Yves Jégo, qui avait assuré l'intérim pendant l'absence de Jean-Louis Borloo, est arrivé loin derrière avec 21,5% des suffrages. Il se présentait en tandem avec Chantal Jouanno et il a dû mal à digérer sa défaite : "A l'évidence, les réflexes traditionnels des chapelles centristes, les manoeuvres et un déploiement de moyens considérables, mettant en cause jusqu'à ma probité, ont joué pour contrer le projet d'indépendance et de renouveau dont nous étions porteurs", a-t-il accusé dans un communiqué juste après l'annonce des résultats. Il n'a pas donné à ce stade de consigne de vote.

En début de semaine, Yves Jégo, a été épinglé dans la presse pour une enquête préliminaire menée depuis septembre 2013 sur son patrimoine. Il s'était alors défendu "d'accusations violentes et sans fondement".  Et de souligner aussi "la perte d'influence et l'affaiblissement du Parti radical". "Désormais l'esprit de Jean-Louis Borloo ne soufflera plus à l'UDI", a-t-il estimé. Jean-Louis Borloo n'a soutenu publiquement aucun des quatre candidats.

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Un "premier tour exemplaire". Quelque 28.300 adhérents à l'UDI et à ses composantes (Parti radical, Nouveau Centre, Force européenne démocrate (Fed), Alliance Centriste, Gauche Moderne) étaient appelés à voter par correspondance. Jean-Christophe Lagarde (Fed, en photo), contrairement à Yves Jego, s'est  félicité d'un "premier tour exemplaire" sans "algarades" et sans "affrontement délétère". Il a adressé aux perdants (Jégo, Jouanno et Fromantin) "un salut amical" leur disant qu'il aurait besoin de leur "énergie", souhaitant "le rassemblement le plus large".

L'ancien ministre de la Défense Hervé Morin (Nouveau Centre), a estimé de son côté que "le taux de participation et la qualité du débat" démontraient "la maturité de notre parti" et la "capacité à organiser un débat démocratique respectueux des différences". "Cependant, près de 40% des militants n'ont pas participé à cette élection", regrette-il.