Lactalis : "deux mois pour s'excuser, c'est long", juge Griveaux

Benjamin Griveaux espère que les sanctions seront "exemplaires" dans l'affaire Lactalis.
Benjamin Griveaux espère que les sanctions seront "exemplaires" dans l'affaire Lactalis. © Francois Mori / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le porte-parole du gouvernement a estimé dimanche que les excuses du PDG de Lactalis, qui a commercialisé du lait en poudre contaminé aux salmonelles, arrivaient bien tard.

"Deux mois pour s'excuser, c'est long", a jugé dimanche le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, en réaction aux excuses du PDG du groupe Lactalis sur la crise du lait infantile. Emmanuel Besnier, a présenté vendredi des excuses publiques aux consommateurs et aux familles de victimes, via une lettre ouverte sur le site de l'entreprise, deux mois après le début de la crise du lait infantile contaminé aux salmonelles.

"Sanctions exemplaires". Comme on lui demandait si le PDG devrait être poursuivi en justice, le porte-parole a répondu : "Ce n'est certainement pas à moi de le dire (...) Il y a une enquête qui est en cours. J'espère qu'elle déterminera les responsabilités précises de chacun, le producteur Lactalis et aussi des distributeurs, et que les sanctions qui seront prises seront exemplaires". Vous comprendriez qu'il y ait un procès ? "Cela ne me choquerait pas", a répondu Benjamin Griveaux.

Enquête et perquisition. Le parquet de Paris mène une enquête préliminaire depuis fin décembre, pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui", des délits relevant du tribunal correctionnel. Des perquisitions ont été menées mi-janvier sur cinq sites du groupe, dont le siège social de Laval et l'usine de Craon.

Sanctions accrues à l'avenir ?Interrogé sur l'absence dans le projet de loi Travert de dispositions sur des sanctions accrues des entreprises comme Lactalis ne publiant pas leurs comptes, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu'"il va y avoir des discussions au Parlement" et qu'un amendement en ce sens sera "peut-être réintroduit par les parlementaires".