La visite de DSK a fait "pschitt"

Pour Jean-François Copé, DSK est "très loin des Français"
Pour Jean-François Copé, DSK est "très loin des Français" © REUTERS et EUROPE 1
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avec agences , modifié à
L’UMP a sévèrement critiqué la mise en scène autour de la visite de DSK en France.

Sa visite continue de faire parler. C’est le moins que l’on puisse dire. Au lendemain de l’interview de Dominique Strauss-Kahn au journal de France 2, l’UMP s’est mise en ordre de bataille pour tirer à boulets rouge sur le patron du FMI.

"Lointain et hautain" pour Copé

Premier à monter au front, le secrétaire général de l’UMP. Jean-François Copé, DSK était "très loin des Français", "lointain et hautain". "Il a passé l'essentiel de son interview à nous donner des leçons et à nous expliquer comment il fallait faire", a commenté le chef de file de l’UMP sur France 3. "C'est toujours pareil avec Dominique Strauss-Kahn: de loin, ça impressionne, de près c'est autre chose", a-t-il aussi affirmé.

Même son de cloche du côté du ministre des Affaires européennes. Laurent Wauquiez n’a pas mâché ses mots lundi matin à l’encontre du leader socialiste au micro d’Europe 1. "Monsieur DSK est venu en France avec une opération de promotion qui est digne des moyens d'une super production américaine", a ironisé Laurent Wauquiez. "Le résultat, c'est beaucoup de bruit pour rien. On a appris qu'il écoutait sa femme et qu'il avait le blues de l'expatrié. Vraiment passionnant !". Le ministre a souligné l'incapacité "totale" du directeur du FMI à parler "des problèmes des Français". "La visite de DSK fait pschitt", a-t-il poursuivi. "Il est venu pour ne rien dire et juste pour se montrer".

DSK est un "Tartuffe"

Le ministre du budget, François Baroin, a dénoncé sur Europe 1 une mise en scène digne d’une comédie de boulevard. "J’ai été choqué par cette mise en scène incroyable alors qu’à l’évidence il est candidat", a-t-il exposé, assimilant le président du Fonds monétaire international à un "Tartuffe". "Soit il va au bout de son mandat, et ce serait mieux pour la gestion du FMI (...) soit il n’y va pas et il est candidat", a lancé le ministre. "Qu’on lève l’hypothèque et qu’il cesse cette pièce de théâtre", a-t-il encore apostrophé.

"C’est un manque de respect vis-à-vis du mandat qui lui a été confié (...) que de ne pas lever le voile le plus vite possible", a poursuivi François Baroin. "J’attends toujours le projet socialiste (...) c’est pourquoi nous sommes confiants", a-t-il encore moqué, rappelant les divisions entre les partis de gauche sur les questions économiques.

"Un cailloux blanc, j’y vais, un cailloux noir, j’y vais pas"

Pour Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle, "le directeur du FMI est venu se prêter sur France 2 à l'exercice qu'il affectionne le plus depuis quelques temps : la dispersion de petits cailloux. Un cailloux blanc (son épouse qui n'envisage pas un second mandat) j'y vais, un cailloux noir (les ténors du PS dubitatifs sur ses capacités a réunir son camp) j'y vais pas. Tout ceci serait très drôle si DSK n'occupait pas une place éminente dans le concert mondial au moment où la France préside le G20 et le G8" a jugé la députée UMP.