La Russie accusée d'être "activement impliquée" dans la présidentielle française

Emmanuel Macron a déjà soupçonné la Russie de vouloir interférer dans l'élection présidentielle ce que Moscou a démenti dans la foulée.
Emmanuel Macron a déjà soupçonné la Russie de vouloir interférer dans l'élection présidentielle ce que Moscou a démenti dans la foulée. © AFP
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avec AFP , modifié à
Selon un sénateur américain, des pirates informatiques russes auraient pour objectif de porter atteinte à l'image de certains candidats.

Déjà suspecté d'avoir voulu interférer dans l'élection présidentielle américaine, Moscou est désormais accusé de vouloir s'impliquer dans la campagne présidentielle française. La Dépêche rapporte jeudi que selon le sénateur américain Richard Burr, des pirates informatiques russes auraient pour objectif de porter atteinte à l'image de certains candidats.

"Les Russes sont activement impliqués dans les élections françaises". Le chef de la puissante commission du Renseignement du Sénat américain, chargée d'enquêter sur l'ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine, a affirmé mercredi que Moscou était également "activement impliquée" dans la campagne électorale en France. La commission se penche à partir de jeudi à Washington sur le rôle joué par la Russie dans l'élection présidentielle aux États-Unis en faveur du républicain Donald Trump.

"L'audition a spécifiquement cela en tête, mieux informer le public, non seulement dans notre pays mais à travers le monde sur ce que prépare la Russie", a déclaré en conférence de presse le président de cette commission, le sénateur républicain Richard Burr. "Je pense qu'il est raisonnable de dire, d'après ce que tout le monde estime, que les Russes sont activement impliqués dans les élections françaises", a-t-il poursuivi.

Macron, cible de cyber-attaques. Victime de plusieurs cyber-attaques depuis le début de sa campagne, Emmanuel Macron a déjà soupçonné la Russie de vouloir interférer dans l'élection présidentielle ce que Moscou a démenti dans la foulée. François Hollande a également évoqué en mars un scrutin présidentiel "potentiellement sous influence" et donné des consignes pour lutter contre la menace informatique.

La candidate française d'extrême droite Marine Le Pen, qui devrait parvenir sans difficultés au deuxième tour de la présidentielle le 7 mai selon les sondages, a été reçue vendredi par le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier a assuré à cette occasion qu'il n'y avait pas d'ingérence russe dans la campagne électorale française. 

Le directeur du FBI James Comey avait confirmé le 20 mars que la police fédérale américaine enquêtait sur les tentatives d'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016, et notamment sur une possible "coordination" entre des membres de l'équipe Trump et le gouvernement russe.