La Rochelle s'ouvre, Hollande sèche

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
L'université d'été du PS s'est ouverte vendredi après-midi, sans le favori des sondages.

Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg. Les quatre prétendants à la primaire socialiste étaient présents, vendredi après-midi, pour la cérémonie d'ouverture de l'université d'été de La Rochelle. Manquait à l'appel le favori des sondages, François Hollande, officiellement retenu par un rendez-vous avec des militants. Aux cris de "Martine, Martine", "Ségolène, Ségolène", les deux principales rivales de François Hollande à la primaire ont pu tester leur popularité.

Aubry réunit ses soutiens

Quelques heures auparavant, Martine Aubry avait réuni ses soutiens dans un amphithéâtre bondé du pôle Sciences et technologie de La Rochelle aux cris de "Martine présidente". Une démonstration de force de l'ex-première secrétaire, qui entend bien avec la Rochelle, rattraper le retard qu'elle a dans les sondages sur François Hollande. Une étude Ipsos parue vendredi donne François Hollande à 42% d'intentions de vote contre 31% à Mme Aubry, soit l'écart le plus important entre les deux depuis le début de la compétition. Ségolène Royal est loin derrière, à 18%.

Les petites phrases continuent...

En dépit des sourires affichés sur les photos, les principaux prétendants à la primaire n'ont pas arrêté petites phrases et attaques personnelles. Vendredi matin, sur France Inter, Martine Aubry a de nouveau remis en cause la gestion par son prédécesseur de Solférino, assurant qu'elle avait, en succédant en 2008 à François Hollande, transformé un PS qui "faisait pitié" en parti "prêt à gouverner".

La veille, c'est François Hollande qui lançait, l'air de rien : "Il se trouve que j'ai peut-être plus de responsabilités que d'autres parce que je suis regardé plus que d'autres comme pouvant éventuellement gagner" en 2012.

Ségolène Royal a fait valoir, elle, son expérience dans la course à l'Elysée, et décliné vendredi les qualités d'un présidentiable. "Un responsable d'Etat", a-t-elle dit, "c'est le courage, c'est la détermination, c'est l'honnêteté de l'engagement (...) pour être à la hauteur de ce que les Français attendent".