La règle des parrainages en question

François Hollande propose de changer les règles des parrainages, "le moment venu".
François Hollande propose de changer les règles des parrainages, "le moment venu". © CAPTURE D'ECRAN
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avec agences , modifié à
François Hollande veut "changer les règles", Sarkozy envisagerait des parrainages citoyens.

L'actuelle règle du parrainage des candidats à la présidentielle est-elle vouée à disparaître ? François Hollande a affirmé mardi sur France 2 qu'il souhaitait "changer les règles", une fois "le moment venu". Il ne souhaite cependant pas que les parrainages deviennent anonymes, mais propose "que des citoyens eux-mêmes [puissent] parrainer dans certaines circonstances". Pour pouvoir se présenter au premier tour de l'élection présidentielle, un candidat doit en effet à l'heure actuelle recueillir 500 signatures d'élus.

Marine Le Pen, qui affirme ne pas disposer pour l'instant du nombre de signatures suffisant pour pouvoir se présenter, réclame depuis des semaines l'anonymat des parrainages. Elle a obtenu que le Conseil constitutionnel se prononce sur la question le 22 février. "Ce n'est pas maintenant qu'il faut poser cette question, c'était il y a plusieurs mois", a réagi François Hollande, affirmant qu'"il y a une règle qui a été posée par le législateur" et que "nous ne pouvons plus la changer".

Sarkozy pour des parrainages citoyens

La question a également fait réagir Nicolas Sarkozy, qui estime que "l'anonymat n'a pas sa place" dans les parrainages. De quoi faire dire à Marine Le Pen, en meeting à La Réunion, que le chef de l'Etat "viole toutes les règles républicaines". D'après lemonde.fr, Nicolas Sarkozy envisagerait cependant pour l'avenir des parrainages citoyens, pour remplacer les signatures des maires.

Les petits candidats, eux, n'ont pas de mots assez durs pour qualifier le système. Jean-Luc Mélenchon s'est ainsi emporté contre une "règle absurde". "On fait croire que c'est une élection libre, mais elle dépend de 500 personnes qui donnent ou pas le ticket d'entrée à l'élection libre", a-t-il lancé mardi.

Même son de cloche du côté du NPA : d'après le candidat Philippe Poutou, les maires en ont "ras-le-bol" de ce système qui est un "filtre anti-démocratique depuis le début". Et pour lui, "ce serait plus simple et sérieux que ce soit les électeurs qui puissent décider, comme cela se fait dans certains pays".