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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a dénoncé l'entrée en vigueur, vendredi, de règles qui durcissent les conditions d’indemnisation pour les chômeurs. 
INTERVIEW

Vendredi entrent en vigueur les premières mesures de la récente réforme de l’assurance-chômage. Si de nouveaux droits sont ouverts pour certains employés démissionnaires ou pour certains indépendants, ce sont surtout le durcissement des conditions pour avoir droit aux indemnisations ou la dégressivité des allocations pour les hauts revenus qui suscitent le plus de commentaires. "Ces règles, c'est une punition pour les demandeurs d'emploi", a ainsi dénoncé Laurent Berger lundi sur Europe 1.

"Mauvais coup"

"On estime que c’est environ 1,4  million de demandeurs d’emploi qui seront concernés", a précisé Laurent Berger. "Soit parce qu’ils ne pourront pas s’ouvrir de droits, soit parce que leur droit à l’assurance-chômage va être raccourci, soit parce qu’ils auront un montant inférieur au montant auquel ils auraient pu prétendre avec les anciennes règles. On estime que c'est -25 à -50 % indemnisation chômage en moins", a poursuivi le leader de la CFDT. "Cette réforme est néfaste pour les demandeurs d'emploi", a insisté Laurent Berger. "On rentre dans une forme de trappe à pauvreté pour ces demandeurs d’emploi qui auparavant avaient des règles d’indemnisation qui n’étaient déjà pas mirobolantes". 

Laurent Berger n'oublie pas un "deuxième élément", concernant cette fois les plus grosses allocations. "Il y aura une dégressivité pour les plus hauts revenus, les cadres, qui va aussi être dramatique, parce qu’au bout de sept mois, notamment pour les cadres séniors, il y aura une dégressivité de 30%", a rappelé le secrétaire général de la CFDT. Et de conclure : "le gouvernement a fait un mauvais coup aux chômeurs avec cette réforme".