"La primaire de la droite sans nous", dit l'UDI

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI.
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI. © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec Reuters , modifié à
L'UDI a affirmé qu'elle ne participera pas à la primaire de la droite et du centre en vue de l'élection présidentielle de 2017.

L'UDI ne participera pas à la primaire pour la présidentielle de 2017, censée être celle de la droite et du centre, faute de réponse de la direction des Républicains à ses demandes de discussions, déclare le président de la formation centriste.

Les conditions ne sont pas remplies. "Dans ces conditions, la primaire de la droite aura lieu sans nous. Ce sera la primaire de la droite, pas du centre", déplore Jean-Christophe Lagarde dans un entretien au magazine Paris Match paru mercredi. Le parti centriste doit se prononcer le 20 mars prochain, à l'occasion d'un congrès, sur son éventuelle participation au scrutin des 20 et 27 novembre mais, selon son président, les conditions ne sont pas réunies.

Sarkozy mutique. Jean-Christophe Lagarde dit avoir envoyé en janvier une lettre à Nicolas Sarkozy, son homologue chez Les Républicains, afin de discuter des modalités de la primaire, un courrier resté pour l'instant sans réponse d'après lui. Pour accepter d'aligner un candidat, il réclamait entre autres un accord programmatique et des circonscriptions réservées aux candidats centristes lors des législatives de juin 2017 - "entre un quart et un tiers". "Il n'y a eu ni négociations ni même rencontre", dit Jean-Christophe Lagarde, expliquant ce mutisme par les divisions internes aux Républicains où les candidatures se sont multipliées ces derniers mois.

Quelle place pour le centre ? "Que ce soit Sarkozy ou les candidats à ce jour déclarés (...), aucun ne semble en mesure d'avoir une ligne claire avec le centre. Ils sont trop préoccupés par leurs ambitions, leurs aigreurs et leurs rancunes pour se mettre d'accord", juge-t-il. Chez Les Républicains, dix candidats se sont lancés, parmi lesquels les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon, Bruno le Maire, Jean-François Copé, ou Nathalie Kosciusko-Morizet, dernière entrée en lice.