La présidentielle de 2017, ce sera sans Royal

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La ministre de l'Ecologie n'a plus de rêve présidentiel, préférant se consacrer sur son nouveau "combat" : l'environnement.

L’INFO. Elle est passée à autre chose. Celle qui a récolté près de 17 millions de voix sur son nom en 2007 ne retentera pas sa chance dans la bataille de l’Elysée. C’est ce que ce Ségolène Royal a annoncé dimanche soir, sur France Inter. "Ce n'est plus mon timing, ça ne correspond plus à mon engagement, ni à ce que je me sens capable de faire pour continuer à être utile. La cause de l'environnement continuera à être mon combat, mais pas sous une forme électorale", a déclaré l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle contre Nicolas Sarkozy, aujourd'hui âgée de 61 ans.

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Une série de défaites. Ségolène Royal a essuyé de nombreux coups ces dernières années. Après avoir perdu la direction du parti socialiste dans des conditions « particulières » face à Martine Aubry, en 2008, elle échoue à la primaire du PS en 2001, et voit son ancien compagnon, François Hollande, remporter la mise. Pire encore, lors des élections législatives de 2012, elle est humiliée à La Rochelle par Olivier Falorni, un dissident socialiste soutenu par… Valérie Trierweiler, la compagne du président. Une série de déconvenues qui lui donnent envie de dire stop. "La politique, au sens où on se présente à des élections... Ce n'est plus ma perspective", a-t-elle ainsi insisté.

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Un sondage éclairant. Ségolène Royal a profité de son entrée au gouvernement pour redorer son image, quelque peu brouillée ces dernières années. Selon un sondage Odoxa publié dimanche par Le Parisien/Aujourd'hui en France, ils sont une majorité (54%) à penser qu'elle est une bonne ministre de l'Ecologie. En revanche, 55% des Français ont une mauvaise opinion d’elle (ils étaient 64% en novembre 2013) et 52% des personnes interrogées ne souhaitent pas qu'elle "continue à l'avenir à jouer un rôle politique important". Le rejet est encore plus important si la ministre était candidate PS à la présidentielle (77% contre, 47% pour). Ceci explique donc peut-être cela. "Il faut savoir arrêter à un moment la politique, au sens (de) la politique électorale », a tranché la ministre de l’Ecologie.

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