La Polynésie française repousse l'âge de départ à la retraite à 62 ans

L'âge du départ à la retraite était jusqu'ici fixé à 60 ans en Polynésie française.
L'âge du départ à la retraite était jusqu'ici fixé à 60 ans en Polynésie française. © JOEL SAGET / AFP
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Europe1.fr avec AFP
La réforme doit être échelonnée et devenir pleinement applicable en 2023. L'âge de départ à la retraite était jusqu'ici fixé à 60 ans en Polynésie. 

L'Assemblée de la Polynésie française a repoussé à 62 ans (contre 60 auparavant)l'âge de départ à la retraite dans cette collectivité d'outre-mer, vendredi à Papeete (samedi à Paris), dans un contexte de grève générale peu suivie par la population.

38 années cotisées. Cette réforme sera échelonnée, pour devenir pleinement applicable en 2023. Pour prétendre à une retraite à taux plein, les Polynésiens devront avoir 62 ans et avoir cotisé pendant 38 ans. Le texte a été adopté par 39 voix sur 57. Les deux groupes d'opposition s'y sont opposé, sauf un élu qui s'est abstenu.

L'appel à la grève lancé par une large intersyndicale contre cette réforme est surtout suivi au port de Papeete, où seuls les médicaments et les denrées périssables sortent des containers. Les autres secteurs sont peu touchés et moins de 300 personnes ont manifesté leur opposition à cette réforme devant l'assemblée.

D'autres réformes à venir. En mars dernier, en pleine campagne pour les Territoriales, près de 3000 manifestants avaient crié leur colère contre cette réforme à Papeete. Des grévistes avaient ensuite forcé les portes de l'Assemblée. Depuis, le mouvement a été décrédibilisé par l'élection à l'Assemblée de l'un des principaux leaders syndicaux, l'ex-secrétaire général de la CSTP-FO Angélo Frébault. Il a été élu sur une liste proche de l'ancien président Gaston Flosse et siège dans l'opposition.

Et surtout, le président Edouard Fritch a largement été réélu en avril après s'être engagé à faire de ce texte une priorité. Selon son gouvernement, sans cette réforme, les retraites n'auraient plus été financées d'ici un à deux ans. Le gouvernement compte aussi réformer le volet Santé de la PSG (Protection Sociale Généralisée), en déficit chronique.