Le gouvernement va dévoiler son plan contre la mortalité routière

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Aude Leroy, édité par R.Da. , modifié à
Le Comité interministériel de la Sécurité routière se réunit mardi. Outre la baisse de la limitation de vitesse sur les axes secondaires, d'autres mesures, ciblant notamment l'alcoolémie au volant ou les jeunes conducteurs, sont attendues.

Matignon tient mardi son Comité interministériel de la Sécurité routière (CISR). Le dernier avait eu lieu en octobre 2015. Cette fois, le gouvernement prend de court l'instance officielle, le Conseil national à la sécurité routière, mis en place rapidement à la fin du quinquennat précédent, et qui n'a même pas eu le temps d'énoncer ses recommandations. Il devait le faire lors d'une séance plénière en janvier, mais de son côté, Matignon a avancé du 18 au 9 janvier le CISR, sans doute pour traiter un premier sujet polémique avant Notre-Dame-des-Landes, et peut-être en même temps que la publication des chiffres de la mortalité routière qui devraient être aussi médiocres qu'en 2016. Avec un train de mesures attendues. 

Cibler les causes de l'accidentalité routière. Edouard Philippe devrait enfin officialiser l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les départementales et les nationales. Mais pas seulement, car le gouvernement a décidé de taper méthodiquement sur chacune des causes de l'accidentalité routière. L'alcool par exemple : on pourrait imposer à chaque récidiviste d'installer un éthylotest anti-démarrage à bord de son véhicule, assorti d'un suivi médico-psychologique.

Autre mesure choc, qui concerne cette fois les jeunes conducteurs, une population à haut risque : ils verront leur permis probatoire rallongé d'une année. C'est à dire à quatre ans pour obtenir l'intégralité des 12 points. En cas d'infraction, ils seront obligés de suivre plusieurs heures de formation. Les sanctions devraient également être durcies contre contre l'usage du portable au volant.

Les radars aux mains des préfets. Quant à la vitesse, toujours responsable d'un tiers des accidents mortels, deux changements majeurs sont notamment à prévoir : ce seront désormais les préfets qui pourront choisir où ils installent les radars, en fonction de la dangerosité de la route de leur secteur. Et puis, évidemment, on attend l'officialisation de la mesure phare du Comité interministériel de la Sécurité routière, à savoir la réduction de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire.