La pause fiscale, c’est maintenant

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et Caroline Roux , modifié à
L’INFO POLITIQUE - Le gouvernement veut réduire la dépense publique plutôt que d’augmenter les impôts.

Le contexte. Reculer sur la fiscalité de l’épargne ou sur l’écotaxe c'est fait. Mais désormais, le gouvernement va devoir trouver de l’argent pour compenser le manque à gagner. Selon Caroline Roux, l’éditorialiste politique d’Europe 1, une chose est certaine, deux mots sont désormais interdits à gauche : "impôts" et "taxe"....

Une certitude : pas de nouvelle taxe. Interrogé par Europe 1 sur les moyens qui seront mis en œuvre pour compenser le manque à gagner des recettes fiscales, Pierre Moscovici répond avec fermeté : "pas par une nouvelle taxe". Le ministre de l’Economie avait été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur le ras-le-bol fiscal des Français et il est aujourd’hui convaincu d’avoir eu raison. Sa décision est donc prise : le seul levier d’action sera désormais la réduction de la dépense publique.

Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, a donc du travail devant lui. Ce qui ne l’effraie pas, lui qui assure à Europe 1 qu’il coupera dans les dépenses sans état d’âme. Les services de Bercy ont sorti leurs calculatrices : il faut trouver 200 millions d’euros pour compenser le recul sur la fiscalité de l’épargne et 55 millions par trimestre pour faire face à la suspension de l’écotaxe. Histoire de mettre tout le monde à contribution, un séminaire gouvernemental est déjà prévu pour lister les marges  budgétaires à trouver dans chaque ministère.

Les députés au diapason. Comme chaque semaine, les députés socialistes se sont réunis, mercredi, sans caméras ni micros. L’un d’entre eux s’est interrogé à voix haute sur les marges qu’il va falloir dégager pour compenser les reculs du gouvernement. La réponse a fusé dans la salle : "stop, plus de taxe !" Les élus sont donc d’accord avec l’option du gouvernement et on les comprend. Chaque semaine, dans leur circonscription, ils sont assaillis de questions et de reproches sur la fiscalité par leurs administrés. L’exécutif a entendu cette colère et la pause fiscale, maintes fois annoncée, est donc désormais effective.