La Matinale de Michel Sapin, Gérard Larcher et Georges De Ménil

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Michel Sapin, proche de Ségolène Royal, Gérard Larcher, le ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes et l'économiste franco-américain Georges De Ménil étaient les invités mardi matin de la "Matinale des candidats" au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Le travail, Mai 68 et le dialogue sociale sont les thèmes qui ont été abordé.

Michel Sapin, Gérard Larcher et l'économiste franco-américain Georges De Ménil ont commenté mardi matin la campagne présidentielle au micro d'Europe 1, avec Jean-Pierre Elkabbach. Tour à tour, le proche de Ségolène Royal, celui de Nicolas Sarkozy et l'économiste ont parlé sur le thème du travail, de Mai 68 ou du dialogue social. Le travail En ce 1er mai, de nombreuses manifestations d'organisations syndicales ont lieu en France. Michel Sapin estime que cette pression sociale est nécessaire pour trouver des idées neuves et avancer. "Aujourd'hui, il y a une crise de la démocratie sociale, il faut la réformer. C'est pourquoi il faut compter sur les organisations syndicales et sur les débats pour apporter des idées, des propositions et de la pression." Gérard Larcher a expliqué que "le travail est au coeur de la campagne présidentielle et d'ailleurs, Nicolas Sarkozy en a fait sa priorité dans le débat." L'économiste Georges De Ménil a expliqué ses solutions... "En France, le marché du travail est bloqué. Il y a trois raisons : le SMIC est trop élevé - c'est un frein à l'embauche : c'est contradictoire de dire que l'on va réduire le chômage et augmenter le SMIC -, le droit du travail est complexe - il faut plus de flexibilité dans les contrats de travail - et il faut responsabiliser dans le système de l'assurance chômage - la France est le pays où l'on contrôle le moins les chômeurs -." A cette explication, le socialiste Michel Sapin s'est dit en désaccord politique. "C'est un courant de pensée, mais je ne crois pas à cela. Si l'on veut rechercher la productivité et si l'on veut être capable de proposer des produits et des services qui soient meilleurs que les autres pays, il faut de la compétitivité. La compétitivité, c'est celle par le haut avec de la formation, la recherche et l'innovation." Le proche de Nicolas Sarkozy, Gérard Larcher, propose une autre vision. Pour lui, "la grande proposition salariale de Ségolène Royal est autour du SMIC. Mais l'idéal n'est pas une société autour du SMIC. Nicolas Sarkozy veut créer des richesses par la libération des énergies et en libérant du temps de travail. Notre ambition, ce n'est pas la `smicardisation' de la société." Concernant la remise en cause des droits syndicaux, Gérard Larcher a rappelé que "c'est dans le dialogue social que va se promouvoir la volonté de réforme de Nicolas Sarkozy. Avec la loi du 31 janvier, un temps obligatoire de négociation est proposé aux partenaires sociaux pour toute réforme sur le travail." Mai 1968 Gérard Larcher explique pourquoi Nicolas Sarkozy critique vivement Mai 1968... "C'est notamment l'école dont parle Nicolas Sarkozy, en citant Mai 68". "Il y a un gros problème avec l'école. Depuis, il y a une espèce d'illusion : le maître et l'élève seraient au même niveau." En parlant de Mai 68, Nicolas Sarkozy a voulu être clair et que les choix pour second tour soit clair." Pour Michel Sapin, il est nécessaire de faire attention... "On peut être clair, sans faire preuve d'une telle inculture politique, historique et sociale. Mai 68 est dans l'Histoire et c'est dangereux de prendre comme symbole un moment de l'Histoire de France et d'y trouver tous les maux de la France." Le dialogue social Michel Sapin estime qu'il "faut des réformes : pour une représentativité différente et que les syndicats se sentent responsables". Gérard Larcher a expliqué que Nicolas Sarkozy prévoit de mettre en place un agenda et une méthode avec les partenaires sociaux. "Quatre sujets seront abordés : la sécurisation du parcours professionnel, l'égalité salariales hommes - femmes, les conditions de travail et le renforcement de la démocratie sociale." Pour l'économiste Georges De Ménil, "il faut que les syndicats aient un espace de liberté pour se battre." Marion Sauveur