La majorité célèbre l'an un de Macron au musée des Arts forains

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Maxence Lambrecq, édité par , modifié à
Quelque 400 personnes, dont Édouard Philippe, étaient conviées mardi soir au musée des Arts forains, à Paris, pour célébrer le premier anniversaire de l'élection d'Emmanuel Macron. Europe 1 y était.

Un seul mot d'ordre : rien ne doit sortir du musée, à part la parole officielle. Un an après l’investiture d’Emmanuel Macron, le parti présidentiel a voulu marquer le coup mardi soir, avec une fête organisée au musée des Arts forains, dans le 12e arrondissement de Paris. À exception du chef de l'Etat, tous les principaux acteurs de la majorité se sont retrouvés : Premier ministre, ministres et parlementaires. En tout, 500 personnes étaient invitées, avec une seule obsession : qu'aucune image de cette fête ne filtre, alors que la grogne sociale reste vive.

"Rien ne se prête à la fête". Derrière les berlines des ministres, le cordon de CRS et la grande grille métallique, un épais rideau rouge cache ainsi la moindre accolade à l'entrée du lieu. "Je crois que ça n'est pas un moment de fête, parce que rien ne se prête à la fête", fait notamment valoir auprès d'Europe 1 Christophe Castaner, le délégué général de La République en marche!. De son côté, un autre membre de la majorité se contente d'évoquer, laconique, "un moment de convivialité".

"On essaie d’oublier nos amis journalistes". Les marcheurs semblent paniqués à l’idée que l’on compare cette fête à celle donnée au Fouquet’s par Nicolas Sarkozy ou même à celle de La Rotonde, où Emmanuel Macron avait rassemblé ses proches le soir de sa qualification pour le second tour de la présidentielle. Et c'est pourtant bien le même entre-soi qui se retrouve. "Quand on va dans ce genre de soirée, on essaie d’oublier nos amis journalistes, on va garder pour nous, et en nous, l’ambiance de cette soirée", balaye ainsi le député de l'Essonne Cédric Villani, visiblement mal à l’aise.

La majorité en carrousel. Mais certains sont plus bavards que d'autres. "C’était sympathique, très festif, l'enjeu n'était pas du tout politique", reconnaît le député des Hauts-de-Seine Jacques Maire, qui confie s’être bien amusé. "Là, ils sont sur les manèges en ce moment, des manèges de fête foraine assez anciens puisque l'on est au Musée des Arts forains". Une coupe de champagne à la main ? "J’ai vu du vin blanc, j’ai vu du Coca, mais je n'ai pas vu de champagne", assure-t-il. Après leurs discours, Edouard Philippe et Christophe Castaner se sont échangé des cadeaux d’anniversaire. Heureusement pour eux, aucun invité n’a osé publier cette séquence.