La loi Travail ? "Un canard sans tête qui court vers l'abattoir" pour Wauquiez

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avec AFP , modifié à
"Le gouvernement décapite tout ce qui avait un minimum de sens dans ce texte", fustige le vice-président des Républicains dans les colonnes du JDD. 

La loi travail de la ministre Myriam El Khomri "ressemble à un canard sans tête qui court vers l'abattoir", déclare le vice-président des Républicains Laurent Wauquiez, dans un entretien dans Le Journal du Dimanche.

"On décapite ce qui avait du sens". "On partait avec une idée simple : simplifier le droit du travail pour faciliter les embauches. On sort avec une loi qui ressemble à un canard sans tête qui court vers l'abattoir", s'alarme le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il estime que "parce qu'il prend peur, le gouvernement décapite au passage tout ce qui avait un minimum de sens dans ce texte et, pour s'excuser d'avoir eu quelques jours une once de courage, il va maintenant acheter par des mesures corporatistes le silence de la CGT. Cela va nous coûter des millions d'euros."

Soutien affiché de Nicolas Sarkozy. Dans la perspective du second tour de l'élection présidentielle en 2017 où la droite serait opposée au Front national, le soutien de Nicolas Sarkozy affirme : "l'enjeu n'est pas juste de battre le FN mais d'appliquer notre projet pour la France" et "on ne demande à personne de voter pour nous s'il ne veut pas voir nos idées appliquées". A propos du soutien qu'il apporte à Nicolas Sarkozy, le vice-président LR le justifie ainsi : "pour moi, c'est le meilleur parce qu'il a réfléchi à ses erreurs, donc il est capable de les dépasser".

"Être intransigeant sur l'intégration". Interrogé sur les accusations de racisme portées contre Didier Deschamps au motif qu'il n'a pas sélectionné Karim Benzema dans l'équipe de France de football, Laurent Wauquiez affirme : "il suffit de regarder la composition des Bleus pour voir que c'est absurde". Il souligne plus loin qu'il : "faut combattre fermement les discriminations mais à condition d'être intransigeant sur l'intégration". Enfin, au sujet de l'impôt sur la fortune que paye rétroactivement le ministre de l'économie Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez pense que "c'est une faute morale".