On prend les mêmes et on recommence. Moins d'un mois après un scénario similaire, la longue bataille de l'UMP à l'Assemblée a conduit dans la nuit de lundi à mardi le gouvernement et la majorité à reporter encore une fois la fin des débats sur la proposition de loi sur l'autorité parentale et l'intérêt de l'enfant.
Embouteillage à l'Assemblée. Le débat, qui avait repris lundi à 16h là où il avait été arrêté dans la nuit du 21 au 22 mai, a été interrompu peu après 1h du matin après le vote de l'article 12, faute de temps pour examiner les 207 amendements restants sur les 700 déposés. Les députés ne peuvent continuer l'examen du texte ni mardi ni mercredi ni jeudi car la réforme ferroviaire arrive à l'Assemblée. Et pour l'instant, il n'est pas prévu que l'Assemblée siège vendredi.
L'UMP crie à la victoire. Sur Twitter, plusieurs élus de gauche ont déploré une nouvelle fois ce report sine die. "Obstruction caractérisée des députés UMP ce soir dans l'hémicycle : on est bien loin de l'intérêt des familles et des enfants...", a écrit le coprésident des députés écologistes François de Rugy. A l'UMP, en revanche, on s'est félicité d'une "nouvelle victoire" et d'une "bonne 2ème manche pour ce texte décidément mal engagé!"
Examen loi #famille#APIE à l'Assemblée : heureusement que les députés #UMP ne passaient pas le bas de philo ce soir... Très bas niveau ;-(— François de Rugy (@FdeRugy) 16 Juin 2014
Fin de séance sur PPL #APIE l'adoption définitive devra attendre #obstruction#UMP détermination intacte, patience sans limite— Erwann Binet (@erwannbinet) 16 Juin 2014
#APIE . Fin de la séance ! Examen suspendu et a nouveau reporté sine die! Bonne 2ème manche pour ce texte décidément mal engagé!— Philippe GOSSELIN (@phgosselin) 16 Juin 2014
Une nouvelle victoire : ce mauvais texte n'a pas été adopté ce soir, une bonne nouvelle pour les enfants et les familles ! #APIE— Daniel Fasquelle (@DFasquelle) 16 Juin 2014
Débats houleux. Comme ils l'avaient déjà fait plus de trois jours lors de l'examen des premiers articles du texte, une quinzaine d'orateurs de l'UMP ont justifié leur pugnacité lundi par la défense de "l'intérêt supérieur de l'enfant" contre "une déstructuration des familles" provoquée par "un mauvais texte". A gauche, les réponses sont venues principalement de la secrétaire d'Etat Laurence Rossignol et de la rapporteure PS Marie-Anne Chapdelaine, les députés de gauche s'astreignant au silence non sans agacement pour ne pas rallonger un peu plus les débats…
ZOOM - L'amendement "anti-fessée" exclu de la loi famille
ACTU - Ce que contenait vraiment la loi Famille
DISSUASION - Autorité familiale : une amende civile, pour quoi faire ?