La libération d'Yvan Colonna "n'est pas dans le débat", selon Simeoni

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B.B avec AFP
Sur la question des prisonniers corses, l'Etat français reste intraitable.

Dès leur élection à la tête de la région, les dirigeants nationalistes ont réclamé la libération des prisonniers "politiques" corses, au nombre de 25. Mais la libération d'Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat en 1998 du préfet Erignac, "n'est pas dans le débat", a dit Gilles Simeoni, nouveau président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC).

"J'ai été son avocat, je ne vais pas vous dire qu'il doit rester en prison !" "Demain, nous obtiendrons l'amnistie des prisonniers et des recherchés (...) et personne ne pourra s'opposer à cette volonté populaire", avait pourtant assuré jeudi Jean-Guy Talamoni, tout juste élu président de l'Assemblée de Corse. Interrogé dans l'émission Le Supplément diffusé dimanche sur Canal + sur cette demande de libération, et notamment celle d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a expliqué : "J'ai été son avocat, je ne vais pas vous dire qu'il doit rester en prison ! Je dis qu'actuellement, il est en prison et sa libération n'est pas dans le débat".

"Il n'y a pas de prisonniers politiques corses". "Donc dire ‘attention, il y a la question d'Yvan Colonna’, ou de n'importe quel autre prisonnier, c'est, à mon avis, faire un faux procès", a-t-il conclu. Vendredi, le Premier ministre Manuel Valls a téléphoné à Gilles Simeoni, lui promettant de maintenir un "dialogue serein, constructif et apaisé". Mais sur la question des prisonniers corses, l'Etat français reste intraitable : "il n'y a pas de prisonniers politiques corses", assène un haut responsable.