La folle semaine du PS

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avec Camille Langlade , modifié à
Lundi, Montebourg investira un théâtre parisien. Mardi, Aubry devrait annoncer sa candidature.

Avec le coup d’envoi, mardi, du dépôt des candidatures pour la primaire de 2012, une semaine particulière s'ouvre pour les socialistes.

Dimanche, Ségolène Royal a entamé les hostilités en grillant la politesse à ses camarades. "J’irai jusqu’au bout", a-t-elle lancé, depuis son fief de Poitou-Charentes, deux jours avant l'entrée prévue de Martine Aubry dans la primaire PS.

Royal appelle au rassemblement

La candidate socialiste a aussi appelé les socialistes à ne pas se déchirer et à se rassembler derrière celui ou celle qui aura été désigné par la primaire. Dans cette campagne, "personne n'est isolé et les inquiétudes en ce sens doivent être levées", a-t-elle affirmé. "L'union est un combat et je ne l'oublierai pas", a encore promis Ségolène Royal.

Mais en attendant le rassemblement, les socialistes se lancent en ordre dispersé dans la campagne. Ainsi, lundi soir, Arnaud Montebourg investira le théâtre Dejazet à Paris, pour mobiliser autour de sa candidature.

Rendez-vous à Lille mardi

Puis, mardi, Martine Aubry prendra son envol à Lille : ce sera à 11h30, a-t-elle annoncé lundi, dans le décor de la gare de Saint-Sauveur, une friche industrielle transformée en musée branché.

Sa déclaration devrait faire "moins de 10 minutes". Peu de caciques devraient "monter" dans la métropole nordiste, à sa demande. Elle doit apparaître "comme une candidate du peuple", et s'adresser "aux Français", souligne-t-on au PS. L’enjeu pour Martine Aubry est de quitter son tailleur de première secrétaire pour endosser le costume de présidentiable.

Bertrand Delanoë devrait d'ailleurs officialiser son soutien à la patron du PS, dans les 24 heures.

Seule ombre au tableau pour Martine Aubry : son grand rival, François Hollande a prévu une contre-programmation le même jour. Mardi, il sera à quelques kilomètres d'elle, dans un bassin minier du Pas-de-Calais. Pas de pause : les hostilités ne font que commencer.