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Aurélie Herbemont , modifié à
Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a vanté lundi soir sa campagne de "dignité" et de "vérité" pour rassembler "y compris les déçus de 2012".
REPORTAGE

6.000 personnes étaient réunies lundi soir au Zénith de Paris pour assister au dernier grand rassemblement d'Alain Juppé. Comme lors de ses derniers meetings, l'ancien Premier ministre a déroulé ses propositions, bien rodées depuis des mois. Et une nouvelle fois, le candidat de la primaire de la droite a voulu endosser son costume de rassembleur.

Juppé a remporté le défi lancé par Sarkozy. Il y a un mois, Nicolas Sarkozy avait lancé un défi à son concurrent dans ce même Zénith à Paris. "J'attends de voir maintenant ceux qui feront des discours ici", avait lâché l'ancien président. Mission accomplie pour le maire de Bordeaux. Les sondages qui le donnent à la baisse ces derniers jours n'affectent pas sa fin de campagne. "J'ai la pêche. Mais avec vous, c'est la super pêche !", a-t-il lancé à ses supporters en montant sur scène.

Deux nouveaux soutiens. Pour ce grand meeting au Zénith de Paris, Alain Juppé s'est affiché avec deux nouveaux soutiens. D'abord l'acteur Alain Delon, qui avait soutenu Nicolas Sarkozy lors des deux dernières élections présidentielles. Dans l'assistance, au milieu des ses soutiens traditionnels, un autre nouveau venu : le chiraquien et ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré. On a aussi aperçu l'ex-sarkozyste Patrick Devedjian et la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez.

Valérie Pécresse fait l'inventaire. Tour à tour, les soutiens d'Alain Juppé ont tous étrillé la campagne de Nicolas Sarkozy. La présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, elle, a choisi de faire rimer primaire avec "inventaire". "Oui, nous avons déçu les Français dans notre combat contre le chômage", a-t-elle confié aux militants présents au Zénith. "Nous les avons aussi déçus dans le combat contre la sécurité".

"Cliver pour cliver, c'est dangereux". Alain Juppé monte ensuite sur scène. Il se présente en "homme libre", qui ne veut rassembler "les déçus de 2012 plutôt que de courir derrière le FN". "Je ne veux pas dresser tel ou tel parti de la France contre tel autre, les élites contre le peuple", poursuit-il. "Cliver pour cliver, c'est un jeu politicien dangereux". A la fin du meeting, les militants repartent confiants mais tous assurent qu'il faudra se mobiliser jusqu'au bout.