"L’UMP, victime du déclin de Bayrou"

© EUROPE 1
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, appelle au rassemblement des centristes.

Après la déroute du MoDem aux régionales, Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical valoisien, associé à l’UMP, a appelé jeudi sur Europe 1 à un rassemblement des centristes.

"Il faut rassembler les centristes"

"Je vais vous faire une confidence : l’UMP est victime de la disparition - au moins temporaire - de François Bayrou", a ainsi assuré le ministre de l’Ecologie avant d’ajouter : "il y a toujours eu à côté de la droite classique, des Girondins, l’UDF par exemple. Et c’est cette disparition aujourd’hui qui pose problème à la majorité présidentielle."

Pour le ministre, "il faut désormais, d’une manière ou d’une autre regrouper les centristes", sociaux-démocrates et écologistes car "nous n’avons pas bien vu qu’au fond, la disparition provisoire de François Bayrou qui fixait un électorat, posait un problème autant à l’UMP qu’à Bayrou".

Villepin peut-il incarner le centre ?

Interrogé sur le fait que Dominique de Villepin pourrait incarner cette tendance, Jean-Louis Borloo répond : "ce n’est pas un problème de personne. La question est plutôt de savoir si les gens qui ont un certain regard sur la société (…) sont capables - nous sommes capables - de bâtir un projet de société. Il s’agit de familles politiques très ancrées dans l’histoire politique de notre pays. (…) Il faut que d’une manière organisationnelle, on réponde à cette question", a martelé le ministre.

La pêche aux déçus du MoDem

Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports, avait déjà avancé, après le premier tour, que l'émergence d'un parti "centriste et écolo" au côté de l'UMP était nécessaire. "Le Nouveau Centre ressemble beaucoup à l'UMP. Peut-être - et c'est là d'ailleurs où Jean-Louis Borloo pourrait montrer toute l'ampleur de son talent politique - peut-être pourrions-nous bâtir quelque chose qui serait proche de l'UMP", avait-il affirmé.

Après l’échec du MoDem aux régionales, la bataille s'est engagée pour récupérer les électeurs centristes dont les voix pourraient s'avérer déterminantes pour faire pencher la balance entre droite et gauche à la présidentielle de 2012.