L'UMP peine à tourner la page Sarkozy

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 53% des sympathisants souhaitent qu'il "revienne" et soit leur candidat en 2017.

François Fillon et Jean-François Copé, les deux principaux prétendants à la présidence de l'UMP, savent à quoi s'en tenir. Globalement mécontents de leurs chefs de file, 53% des sympathisants UMP veulent que Nicolas Sarkozy "revienne dans la vie politique et soit candidat de la droite lors de l'élection présidentielle de 2017". Ce sondage Ifop, réalisé  pour le Journal du dimanche, risque d'alourdir un peu plus l'ambiance au sein de la droite à quelques jours de la candidature officielle de Jean-François Copé et du retour de vacances de François Fillon.

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Sarkozy reste le préféré à droite

La relève au sein de l'UMP ne semble pas enthousiasmer les sympathisants : seuls 41% pensent que le parti de droite "a des dirigeants de qualité". Le retrait de la vie politique de Nicolas Sarkozy n'a visiblement pas été digéré par ses supporteurs, comme l'a d'ailleurs reconnu la députée et ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet dans les colonnes du Journal du Dimanche : la demi-retraite du président sortant a laissé "forcément un très grand vide à droite".

Le sondage Ifop en apporte la preuve par les chiffres : 53% des sympathisants veulent que Nicolas Sarkozy "revienne dans la vie politique et soit candidat de la droite lors de l'élection présidentielle de 2017". 40% préfèrent qu'il "revienne dans la vie politique mais uniquement en s'exprimant sur différents sujets" et seuls 7% souhaitent qu'il ne revienne pas.

Les sympathisants et le bal des prétendants

Dans un contexte de renouvellement de la direction de l'UMP, les sympathisants ont bien évidemment été interrogés sur les principaux candidats. A ce petit jeu, c'est l'ancien Premier ministre François Fillon qui recueille le plus d'opinions positives (48%), loin devant Jean-François Copé (24%).

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Les autres candidats déclarés ou qui envisagent de l'être ne recueille que des miettes : Nathalie Kosciusko-Morizet cumule 7% des souhaits des sympathisants UMP, Xavier Bertrand recueille 5%, Bruno Le maire doit se contenter de 2% et Christian Estrosi plafonne à 1%.

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Quelle attitude vis-à-vis du FN ?

En ces temps de recomposition de la droite, la question des rapports avec le Front national a été posé mais le sondage Ifop n'apporte aucune certitude et confirme la division de l'UMP sur le sujet : 52% des sympathisants sont favorables à des accords électoraux UMP/FN aux élections locales (municipales, cantonales, régionales), quand une proportion similaire (48%) y est résolument opposée.

En revanche, lorsqu'on interroge les sympathisants sur les courants dans lesquels ils se reconnaissent, l'aile centriste prend clairement l'avantage. 42% des sondés préfèrent des motions qui perpétuent la double identité de l'UMP, c'est-à-dire avec un minimum d'héritage centriste. A contrario, seuls 21% des sondés optent pour une refondation qui s'ouvre à la droite de la droite, voire jusqu'à l'extrême-droite : "la droite forte" de Guillaume Peltier receuille 16% et la "droite populaire" de Thierry Mariani seulement 5%.

Sondage réalisé sur un échantillon représentatif de 2.000 personnes interrogées par questionnaire auto-administré en ligne, du 9 au 13 août.