L’exercice s’annonce difficile. Pour les derniers vœux aux Français de son mandat, Nicolas Sarkozy se retrouve dans une position délicate, dans un contexte de crise économique et de chômage galopant, à quelques mois d’une élection présidentielle incertaine. Dans son allocution enregistrée à l’Elysée et diffusée à la télévision samedi soir à 20h00, avec un léger différé, Nicolas Sarkozy devra faire court pour convaincre des téléspectateurs qui auront plus la tête au réveillon qu’à la politique.
Quelle sera la tonalité de son message ? L’Elysée se refuse à répondre. Mais le chef de l’Etat devrait viser les sujets jugés prioritaires par les Français, à commencer par l’emploi. Alors que le chômage a atteint son plus haut niveau depuis 12 ans, Nicolas Sarkozy ne devrait cependant pas faire d’annonce sur ce thème, se réservant pour le sommet sur l’emploi prévu le 18 janvier.
Un long marathon de vœux
Autre sujet que le chef de l’Etat devrait aborder, la menace planant sur le triple A français. Après avoir fait du maintien de cette note un objectif incontournable, il devra réexpliquer pourquoi la perte du AAA serait "une difficulté de plus, mais pas insurmontable", comme il l’a affirmé au Monde récemment. Il pourrait également évoquer la question des relations avec l’Allemagne, un axe qu’il s’est attaché à consolider.
L’allocution de samedi soir marquera le début d’un long marathon de vœux. Pendant tout le mois de janvier, le président se rendra un peu partout en France. Une tournée qu’il entamera à Metz dès dimanche pour ses vœux aux travailleurs de la Saint-Sylvestre. Suivront ensuite la "communauté éducative", dans la Vienne, le secteur de la santé, les parlementaires et les hautes juridictions et les fonctionnaires, à Lille, sur les terres de Martine Aubry, patronne du PS.
Le Parti socialiste, justement, scrutera attentivement les vœux présidentiels de samedi soir. Et prépare déjà la riposte, puisqu’une conférence de presse du PS est prévue dès 20h15 samedi soir, immédiatement après l’allocution de Nicolas Sarkozy.