"L'autre chemin" de François Bayrou

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Administrator User , modifié à
Fort de ses 17% d'intentions de vote dans les derniers sondages, François Bayrou a montré lundi soir "l'autre chemin", celui qui permettra, selon lui, de "sortir la France de l'impasse". Comment ? En faisant "travailler en semble des gens qui viennent de camps différents". Il était l'invité de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1.

"J'ai pris la responsabilité lourde de proposer aux Français un autre chemin". "Les campagnes électorales ne se gagnent plus avec des promesses. Les Français en ont soupé qu'on leur raconte des histoires". Grand oral d'environ une heure et demie pour François Bayrou sur TF1 lundi soir. Un oral où le candidat UDF a pu exposer les grandes lignes de son programme et tenu à se distinguer de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal sur le plan de la crédibilité. Dans ses réponses aux questions d'un panel de Français, le "troisième homme" des sondages a détaillé sa démarche politique et le risque qu'il estime avoir pris en affichant son indépendance. "Si j'avais voulu être dans le confort, je serais avec les autres, et je pense même qu'ils m'auraient fait des ponts d'or pour être avec eux", a déclaré François Bayrou. "Si on veut faire du concret, du vrai, il faut être capable de faire travailler des gens de camps différents qui sont compétents (...), qui choisiront de rassembler les Français au lieu de les diviser", a fait valoir le candidat UDF. "Je n'ai pas été contre l'Etat UMP, contre l'Etat PS, pour vouloir le remplacer par un Etat UDF. Ca ne m'intéresse pas". François Bayrou a confirmé que s'il était élu, il pourrait nommer à Matignon un Premier ministre de gauche, mais que le rassemblement supposerait que chacun "accepte la règle du jeu" et "les principes arrêtés". Concernant la majorité avec laquelle il gouvernerait, il a prévenu qu'il n'avait "pas vraiment l'intention de négocier". Du côté de son programme, l'ancien ministre de l'Education a dit vouloir donner "priorité absolue" à la maîtrise de la lecture et de l'écriture à l'école. Il s'est engagé à garantir pendant cinq ans les postes d'enseignants pour que cesse la "chasse aux postes", dans la limite des besoins des établissements. Il s'est aussi dit disposé à travailler avec les syndicats d'enseignants. A la discrimination positive chère à Nicolas Sarkozy, il répond "qu'elle ne marchera pas en France". François Bayrou préfère défendre "le modèle républicain" dans l'école et dans l'entreprise. Tout en souhaitant ramener l'Etat là où il y en a le plus besoin, c'est-à-dire selon lui, dans les banlieues et les campagnes. Le candidat UDF est aussi revenu sur la question de la dette de l'Etat, qui est aujourd'hui proche de 1.200 milliards d'euros. Il veut "revenir en trois ans à une situation où la dette ne grossit plus" et "inscrire dans la Constitution l'interdiction pour un gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement".