L’affaire Pérol n’aura pas de suites judiciaires

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des plaintes pour "prise illégale d'intérêt" avaient été déposées après la nomination de l’ex-secrétaire général de l’Elysée.

L'enquête préliminaire sur les conditions de la nomination de François Pérol, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, à la tête de Banque Populaire-Caisse d'Epargne a été classée sans suite vendredi dernier. L’information a été dévoilée mardi. A l’origine de cette procédure, les syndicats Sud et CGT des Caisses d'Epargne et des associations Anticor et Contribuables associés qui avaient déposé des plaintes pour "prise illégale d'intérêt".

Les plaignants considéraient que François Pérol, en raison de son poste à l’Elysée, avait joué un rôle essentiel dans la fusion de la Banque Populaire et de la Caisse d’Epargne. Et ce juste avant de prendre les commandes de ce nouveau mastodonte bancaire. D'où les soupçons de conflit d'intérêt.

Mais aucune charge n’a finalement été retenue. "Un conseiller de l'Elysée, fût-il secrétaire général adjoint, n'a pas de délégation de pouvoir distincte des fonctions présidentielles et donc n'a pas le contrôle de la signature ni de la surveillance d'opérations au sens de la prise illégale d'intérêt", a affirmé une source judiciaire.

Entendu en parallèle par les députés de la commission des Finances en mars dernier, François Pérolavait affirmé que la fusion des deux banques était un projet "venu des entreprises". "Ce n'est pas un projet que j'ai imaginé, que j'ai conduit", avait-il notamment affirmé. "La justice en France sera aux mains du pouvoir", a dénoncé mardi le syndicat Sud des Caisses d'Epargne.