L’affaire DSK, "bouffée d’oxygène" au centre

Pour Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), les cartes au centre sont rebattues.
Pour Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), les cartes au centre sont rebattues. © Europe 1
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avec Aurélie Herbemont , modifié à
L’inculpation de DSK pourrait libérer de l’espace au centre en vue de 2012.

"Il est indécent de vouloir tirer des conclusions politiques", suite à l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, disait dimanche le n°2 du Parti radical Yves Jégo. Mais, sous couvert d’anonymat, les responsables du centre se réjouissent déjà des bénéfices électoraux qu’ils pourraient engranger en 2012.

En effet, l’absence du social-démocrate Dominique Strauss-Kahn "ouvrirait un espace supplémentaire" aux centristes, juge, au micro d’Europe 1, un dirigeant du Nouveau Centre. Un cadre renchérit : "ce serait une bouffée d’oxygène pour Borloo".

« La place du centre ne peut que s’élargir »

Pour Dominique Paillé, les cartes au centre sont rebattues : "ça change la donne au niveau de la répartition de l’électorat", confie-t-il à Europe 1. La place du centre, étriquée dans les sondages, "ne peut que s’élargir", s’est-il réjoui.

Un espace qui pourrait aussi profiter à François Bayrou. Le leader du Modem expliquait encore samedi être prêt à travailler avec la gauche sociale-démocrate, tendance qu’incarne Dominique Strauss-Kahn.

Les voix des électeurs du Modem en 2007 et les déçus de Nicolas Sarkozy, qui affichaient dans les sondages leur préférence pour DSK, pourraient se reporter sur le centre. Mais la classe politique ne craint qu’une chose : que le discrédit jeté sur la classe politique ne profite à Marine Le Pen.