Juppé préconise des mesures "d'urgence pour redonner confiance aux policiers"

Le candidat à la primaire de la droite et du centre s'est exprimé sur la colère des policiers.
Le candidat à la primaire de la droite et du centre s'est exprimé sur la colère des policiers. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le candidat à la primaire de la droite et du centre a préconisé vendredi de prendre des mesures "d'urgence pour redonner confiance aux policiers".

Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a déclaré vendredi à Bordeaux qu'il fallait prendre des mesures "d'urgence pour redonner confiance à nos policiers et les soutenir", notamment l'alignement de leurs conditions de légitime défense sur celles des gendarmes.

"La nation doit être solidaire de ces forces de l'ordre". Le maire de Bordeaux (LR) a estimé lors d'une conférence de presse qu'il y avait "un certain nombre de mesures qu'il faut prendre d'urgence pour redonner confiance à nos policiers et les soutenir. La nation doit être solidaire de ces forces de l'ordre qui nous protègent dans des conditions extrêmement difficiles". Il a proposé plusieurs mesures: "Une forte volonté politique de faire respecter la loi et l'ordre", 10.000 postes supplémentaires "parce que leur charge de travail est considérable", des moyens judiciaires et juridiques avec, en particulier, l'alignement des policiers sur les gendarmes concernant les conditions de légitime défense.

Il a aussi souhaité que les policiers puissent faire usage de leur arme après une première sommation, comme les gendarmes. "Les policiers ont besoin de considération et de reconnaissance. Ils se sentent aujourd'hui pas soutenus par les pouvoirs publics et c'est ce qui explique leur colère que je peux comprendre, même si elle prend des formes qui ne sont pas tout à fait légales", a souligné Alain Juppé.

"Une crise d'une extrême gravité". Pour le maire de Bordeaux, "nous vivons une crise d'une extrême gravité avec une perte de confiance des policiers et des forces de l'ordre en général, dans le gouvernement et dans les autorités". "Il faut dire que l'autorité de l'Etat est affaiblie, considérablement, avec une perte de crédibilité à la fois du chef de l'Etat et du gouvernement", a-t-il dénoncé. "On voit se développer sur le territoire national des zones de non-droit y compris à Bordeaux (...) donc il faut absolument réagir fortement", a-t-il insisté.

Les policiers réclament plus de moyens sur le terrain et dénoncent les attaques dont ils sont victimes, douze jours après une violente agression d'un adjoint de sécurité et sa collègue le 8 octobre à Viry-Châtillon qui a mis le feu aux poudres. Près de 500 policiers à Paris, 800 à Lyon ou encore une centaine à Bordeaux ont une nouvelle fois manifesté dans la nuit de jeudi à vendredi.