Les syndicats d'enseignants et de nombreux historiens voyaient dans cette journée du 22 octobre consacrée à Guy Môquet, une manière d'imposer une histoire officielle de la Résistance. Pire, une récupération politique d'un fait historique. Car c'est bien Nicolas Sarkozy qui avait fait de la lettre d'adieu de ce jeune résistant communiste, fusillé le 22 octobre 1941, un symbole quelques jours à peine après son élection. Pour éviter la polémique, le gouvernement a décidé de faire marche arrière.
Dans une directive publiée le 30 août dernier, il était prévu que le dernier texte de Guy Môquet soit lu dans tous les lycées de France pour commémorer sa mort. En lieu et place de ce rendez-vous, Xavier Darcos propose dorénavant une "journée de commémoration de la Résistance". Une solution de compromis choisie par le gouvernement pour éviter de braquer la communauté éducative.
Les enseignants auront donc désormais le choix : lire la lettre de Guy Môquet, la faire lire par d'anciens résistants, l'accompagner d'autres textes ou se rendre sur des lieux de mémoire. Si l'objectif reste bien de réserver une journée pour célébrer la mémoire de la Résistance, les enseignants auront libre choix quant aux moyens à mettre en oeuvre pour atteindre cet objectif. Quant aux professeurs qui ne désireraient pas participer à cette manifestation, ils pourront le faire sans risquer des sanctions.