Hervé Morin au gouvernement : "Il y a une seule solution, c'est de ne pas augmenter les taxes au 1er janvier 2019"

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Romain David , modifié à
Interrogé par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, le président de la région Normandie, solidaire de la grogne des automobilistes face à l'augmentation du prix des carburants, assure toutefois qu'il ne participera pas directement aux blocages organisés par les Gilets jaunes.
INTERVIEW

Le président de la région Normandie apportera samedi son soutien aux automobilistes en colère. "Je mettrais mon gilet jaune, je ferai geste de solidarité a l'égard d'un mouvement que je comprends, parce qu'il concerne beaucoup de mes compagnons en Normandie", a fait savoir vendredi Hervé Morin, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.

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"Une charge gigantesque". "J'irai dans le village à côté du mien, sans presse, pour saluer celles et ceux qui disent quelque chose de simple au gouvernement", explique Hervé Morin. "Comme je ne veux pas être taxé de récupération, il n'y aura pas de journalistes", insiste-t-il.

"Pour une voiture en milieu rural, ça coûtait, par mois, 200 à 200 euros, aujourd'hui le prix du diesel et de l'essence a augmenté de 50%, ça fait grosso-modo 350 euros", détaille-t-il. "C'est une charge gigantesque", dénonce encore l'élu.

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Une pause fiscale. "Je dis simplement au gouvernement : il y a une seule solution, c'est de ne pas augmenter les taxes au 1er janvier 2019 et de faire une pause" face au poids de la fiscalité écologique sur les petits ménages, lance-t-il. "En clair, la contribution climat-énergie ce sont les Saoudiens qui l'ont mise par l'augmentation du baril et l'augmentation des taxes depuis deux ans", avance-t-il.

Le président de l'association des Régions des France estime toutefois que le gouvernement a pris conscience de la colère des automobilistes. "Dans la même journée, vous avez eu le Premier ministre le matin et le président le soir, qui a expliqué qu'il n'avait pas réussi à réconcilier les élites avec le peuple français, et qu'il fallait qu'il change de méthode de gouvernement", relève Hervé Morin.