Jean-Yves Le Drian se dit "fier" d'avoir conclu l'accord pour la vente à l'Inde de 36 avions Rafale 2:35
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M.L , modifié à
Sur Europe 1, le ministre de la Défense est revenu sur la vente de 36 avions de combat Rafale à l'Inde, officialisée vendredi. 

C'est désormais officiel : l'armée indienne a fait l'acquisition, vendredi, de 36 avions Rafale, qui seront fabriqués par Dassault Aviation en France. Ce contrat, le plus cher jamais décroché par l'aéronautique militaire français, intervient après une longue négociation de près d'un an et demi, orchestrée, notamment, par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. "Je pense que je suis celui qui permet à l'équipe de France de l'armement, à l'équipe de France de l'excellence de la fabrication militaire, d'être en pointe sur des marchés difficiles", a-t-il réagi sur Europe 1, vendredi soir, se disant "fier" d'assumer ce rôle. 

Un accord de gouvernement à gouvernement. Pourquoi les tractations entre les deux pays ont-elles duré si longtemps ? "Il y a une demande indienne qui remonte à plusieurs années maintenant", explique Jean-Yves le Drian. "Mais la méthode utilisée n'était pas la bonne", poursuit le ministre. "Il a fallu changer de méthode, faire en sorte que la base du contrat soit un accord de gouvernement à gouvernement. A partir du moment où cette méthode a été initiée par le président Hollande et le Premier ministre Modi, ça s'est décliné dans un délai relativement court", estime-t-il. 

"On le vend bien". Cette signature va permettre au partenariat franco-indien dans le domaine de la coopération militaire de "prendre une nouvelle dimension", estime Jean-Yves Le Drian. "L'engagement que j'ai pris avec le ministre de la Défense Indien est un engagement sur 50 ans, on change d'échelle, c'est un partenariat d'un nouveau type, avec pour objectif la sécurité mutuelle", poursuit-il, ajoutant que la France et l'Inde ont "une même appréciation des situations, des enjeux, de la sécurité, des menaces". Quant aux futures ventes d'avions Rafale, le ministre de la Défense est confiant : "on le vend bien, il n'y a pas de raison de ne pas continuer".